« 42nd Street » fait briller de mille feux la scène du Châtelet !

42nd Street est une adaptation du grand classique de Broadway crée dans les 80’s, lui même tiré du film de Lloyd Bacon & Busby Berkeley dans les années 30, est une vraie réussite.

Reconstituée en tableaux, chorégraphies époustouflantes et numéros de taps dance plus spectaculaires les uns que les autres,  42nd Street est un grand classique qui tire son inspiration de l’âge d’or du Broadway de 80’s.

Après la crise financière de 1929, Mr. Marsh, producteur ruiné, mise sur un nouveau show pour se refaire.  

L’équipe de production est confrontée à de nombreuses difficultés : les décors ne sont pas prêts et Dorothy Brock la vedette féminine n’est montée sur scène depuis 18 ans. Cerise sur le gâteau, elle se blesse à la cheville lors des répétitions. Le spectacle sera sauvé grâce au talent d’une jeune recrue de la troupe. “42 nd Street” est considéré par les aficionados comme l’un des « Backstage musical » ( les plus importants de tous les temps, immortalisée par ses célèbres numéros de claquettes.

En attendant, le lever de rideau de 42nd Street, c’est l’occasion d’admirer avant la fermeture pour travaux (2 ans !) le magnifique plafond du Théâtre du Châtelet où trône majestueusement ce lustre entouré des mots : Danse-Opéra-Féérie-Musique-Drâme-Tragédie-Comédie-Vaudevielle- Pantomim. On pense au travail accomplit par Jean-Luc Choplin qui ces dix dernières annéesa a fait vibrer la scène du Châtelet par des productions originales de grande qualité.

La premières notes s’échappent de la fosse d’orchestre et l’on découvre l’imposant dispositif scénique de 42nd Street : une immense salle de répétition en poutres métalliques et briques rouges qui deviendra au cours des 2h15, un building avec ses passerelles de secours, un hall de gare ou un somptueux salon chic plus vrai que nature avec ses lampes art déco imposantes, son mobilier et ses glaces impressionnantes. Mais dans ce show, la véritable star ce sont les numéros de « tap dance » autrement dit les « claquettes ». Dès la première scène, le ton est donnée par ce numéro époustouflant qui est la marque même des grandes comédies musicales de Broadway. L’entrain et la précision des quarante danseurs soulève l’enthousiasme et l’ovation du public. Comme dans Show Boat ou Kiss Me Kate présentés ici ces dernières années l’intrigue de ce « backstage musical » (un backstage est une comédie musicale qui raconte la préparation d’un spectacle ) sert de prétexte à servir une grande revue américaine à paillettes, avec ses “girls ” et son “chorus line” où tout est agencé, réglé au millimétre dans un ordre parfait. L’autre volet de l’histoire repose sur le contexte social. En effet l’action qui se situe pendant la grande dépression, souligne en arrière plan l’exploitation des artistes, leurs conditions de travail et de vie, forcés par de riches producteurs à endurer des répétitions interminables toujours en affichant un bonheur factice pour distraire le public. La scène où les danseuses défilent dans des tenues légères avec des chapeau surmontées de livres, coupes et bouteilles de champagne tandis que les auteurs chantent “Restez jeunes et belles si vous voulez être aimées » en est une parfaite illustration L’air de « We’re in the money « où des enfants en guenilles se réjouissent d’avoir trouvé 10 cents nous rappelle la dureté de la crise économique . Dans les années 30 , la 42ème rue était une artère mal famées où voyous, artistes, clochards, prostituées et danseurs mondains tanguaient entre la vie et la mort. Dans les pensions de famille chacun arrivait avec des économies et beaucoup de culot. Pour le talent, il ne restait que le bluff. Monique Young (dans le rôle de Peggy Sawyer) cette jeune provinciale montée du midwest avec sa valise devenue star de Broadway, en est la parfaite incarnation. C’est le rêve américain dans toute sa splendeur où tout le monde peur réussir. De bout en bout, cette partition est une ode à l’optimisme au travail, à l’imagination, à la ténacité et à l’amitié avec en toile de fond le décors d’une Amérique en trompe l’œil. Dans les théâtres et les restaurants de Time Square, la fête est permanente. Broadway se pare de luxe et brille de mille feux.

Cette belle production, teintée de jazz et de musique de big babd mets en scène de façon spectaculaire, une quarantaine de comédiens, chanteurs et danseurs, tous plus fascinants les uns que les autres dans ces chorégraphies et numéros de taps (claquettes) réglés au millimètre. La partition musicale, entrecoupée de sublimes chansons, est servie ici par des pointures du genre : Alexander Hanson qui excelle dans le rôle de du producteur Julian Marsh, une Maggie Jones campée par le vibrato puissant de Jennie Dale, et Monique voix lumineuse joue à merveille de sa voix suraiguë une Peggy Sawyer enthousiaste et naïve.

Décors impressionnants sur 42nd Street et costumes soignés aux tonalités rouges, blanc ou gris scintillants, chorégraphies spectaculaires, Stephen Mear signe là une mise en scène d’un haut niveau. Dépêchez vous de réserver il ne plus que quelques jours.

 Jean-Christophe Mary

   Musique : Harry Warren

   Lyrics : Al Dubin

   Livret (D’après le roman de Bradford Ropes) : Michael Stewart et Mark Bramble

   Mise en scène et chorégraphie originales : Gower Champion

   Production originale à Broadway : David Merrick

   Adaptation musicale, arrangements et orchestrations supplémentaires : Donald Johnston

   Mise en scène et chorégraphie : Stephen Mear

   Direction musicale : Gareth Valentine

   Décors et costumes : Peter McKintosh

   Lumières : Chris Davey

Durée : 2h35 avec entracte

   Julian Marsh : Alexander Hanson

   Dorothy Brock : Ria Jones

   Peggy Sawyer : Monique Young

   Billy Lawlor : Dan Burton

   Maggie Jones : Jennie Dale

   Bert Barry : Carl Sanderson

   Ann Reilly : Emma Kate Nelson

   Andy Lee : Stephane Anelli

   Pat Denning : Matthew McKenna

   Abner Dillon : Teddy Kempner

   Phyllis Dale : Chantel Bellew

   Lorraine Flemming : Charlie Allen

   Diane Lorimer : Emily Goodenough

   Ethel : Jessica Keable

   Oscar : Barnaby Thompson

   Mac, Doctor, Thug 1 : Scott Emerson

   Ensemble : Jo Morris

   Ensemble : Matthew Whennell Clark

   Ensemble : Daniel Collins

   Ensemble : Jessica Buckby

   Ensemble : Karen Aspinall

   Ensemble : Joshua Lay

   Ensemble : Tom Patridge

 Ensemble : Millie O’Connell

   Ensemble : Matt Gillett

   Ensemble : Ashley Andrews

   Ensemble : Emma Scherer

   Ensemble : Molly May Gardiner

   Ensemble : Gemma Scholes

   Ensemble : Erica Jayne Alden

   Ensemble : George Hinson

   Ensemble : Matthew Cheney

   Ensemble : Kate Ivory Jordan

   Ensemble : Stuart Winter

   Ensemble : Daisy Boyles

   Ensemble : Aaron Wild

   Ensemble : Alyn Hawke

   Ensemble : Romain Rachline

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