ALIVE ! L’autobiographie de Patrick Hernandez : Interview

Patrick Hernandez, l’auteur-compositeur-interprète du hit Born to be alive, écoulé à 25 millions d’exemplaires, se porte aussi bien que son titre solaire devenu un standard de la musique festive et disco. « Né pour être vivant » est plus que jamais le credo de cet homme tranquille qui déborde de projets et continue de tracer son sillon (tournée de 60 dates avec Stars 80, cinéma, création musicale…) Sa nature sociable et enthousiaste semble aimer apprendre (toujours) et comprendre le monde qui l’entoure. Il a connu la gloire internationale du jour au lendemain au début des années 80 et, alors perché sur cet Olympe du show-biz entouré de précipices, la star est tombée du ciel au fond d’un trou qui lui a permis de se réinventer personnellement. Il ne regrette rien. Au contraire. Tout ce qu’il a vécu aboutit à l’être qu’il est aujourd’hui, heureux comme un roi, radieux et zen.

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France Net Infos : Pourriez-vous revenir sur cette journée, ce moment de grâce, où vous avez composé Born to be alive ?

patrick-hernandez-1963Patrick Hernandez : Cette chanson a été composée en 1973, pour être tout à fait exact. Les gens ne la connaissent que depuis 1979, et donc elle a eu une vie avant la vie, pourrait-on dire. J’en ai fait une première version, après l’écriture, en 1975 avec un groupe de pop rock qui s’appelait Paris Palace Hôtel, et cette version n’est pas sortie par manque d’intérêt suscité auprès des maisons de disque. Il a donc fallu attendre le début de 1979 pour que les gens découvrent cette version. J’ai écrit cette chanson pour des raisons un peu particulières – son titre pourrait passer pour un pléonasme alors que cela ouvre des portes assez sympas – car je voyais des gens autour de moi vivre à moitié leur vie et non concrètement, et ça n’est pas dans mon caractère. D’où cette espèce de réaction à cette inertie de ceux qui m’entouraient. Au départ, j’avais appelé cette chanson Born to be a wild, et ce titre existait déjà chez le groupe américain Steppenwolf, je ne pouvais absolument pas garder ce titre, donc le mot Alive m’est apparu pour me plaire parce qu’il sonnait bien. Et j’avoue qu’au début, c’est le son qui m’a charmé dans To be alive plutôt que la signification à la fois première et puis seconde du titre ; et les anglo-saxons y sont très réceptifs. Valli, hier soir à France Inter, qui est anglo-saxonne, était très surprise : « Qui a eu l’idée de ce titre incroyable ? » « C’est moi », ai-je dit. Elle était complètement surprise. Je me suis aperçu du sens profond, à posteriori, de la chanson.

« Bien sûr que tu es vivant. Mais né pour vivre sa vie ? Pleinement ? »

 France Net Infos : A priori, Born to be alive pourrait être un pléonasme, mais pas vraiment, au demeurant.

Patrick Hernandez : Pas plus qu’en français quand on dit : Né pour être vivant. Bien sûr que tu es vivant. Mais né pour vivre sa vie ? Pleinement ? C’est ce que la chanson veut dire. Quand on écoute les couplets, on prend sa vie en mains et on prend la route un peu n’importe où. On découvre des choses, on ne s’arrête pas aux détails, on fonce. Et c’est d’ailleurs assez drôle, car si on ne garde la crème de la crème de cette période disco, (beaucoup de titres ont disparu) il y en a néanmoins trois qui sont restés des standards du disco : I will survive, Born to be alive, et Staying alive. Les trois évoquent la vie.

France Net Infos : Born to be alive était pourtant au départ, dans votre esprit, une ballade dylanesque, pop, et non disco.

Patrick Hernandez : Dans ma chapelle musicale (même si je n’aime pas trop le mot chapelle sauf qu’on a parfois une tendance à chapelliser ses goûts musicaux), j’ai appris à faire de la musique sur les chansons des Beatles, en séjour linguistique en Angleterre en 1964. Jamais je n’aurais pensé un jour faire une incursion dans le disco ou la dance music. J’avais travaillé dans des groupes pop, rock, et on restait à l’intérieur de ce style. En fait, cette chanson, c’est un pur travail entre un auteur-compositeur-interprète que je suis et un producteur ; chacun a fait son boulot. Mais l’idée de base, celle d’interpréter la chanson telle que les gens la connaissent aujourd’hui, j’avoue très humblement que c’était une idée du producteur musical, Van Loo. J’ai même dû me faire à cette idée pendant quelques jours car cela ne me charmait guère.

France Net Infos : Au départ, vous étiez destiné au métier d’enseignant anglais, ce qui vous a amené à un séjour chez l’habitant en Angleterre. Vous connaissez votre premier choc musical, avec les Beatles. Pourquoi les Beatles ? Et pourquoi pas les Rolling Stones ? Qu’est-ce qui vous a plu chez les Beatles et qu’est-ce qui vous plaisait moins chez les Rolling Stones ?

Patrick Hernandez : J’avoue que maintenant, j’aime autant les Beatles que les Rolling Stones. Mais à l’époque, c’est vrai, on ne pouvait pas aimer l’un et l’autre (rires). On était soit Mod soit Rocker, c’était deux esprits différents qui, dans des affrontements terribles, avait fait même des morts à Brighton. Cela vient plus d’un ressenti issu de mon éducation, j’étais quelqu’un d’un peu straight, à l’éducation un peu rigide. Les costumes des Beatles correspondaient à ce que je portais pour aller à la messe le dimanche. C’était plus proche…

« J’ai d’abord entendu les Beatles, et ensuite les Stones. Mais les Beatles ont été un choc. »

 France Net Infos : C’était alors une question d’image, de représentation ?

Patrick Hernandez : Non… en fait j’ai d’abord entendu les Beatles, et ensuite les Stones. Mais les Beatles ont été un choc. J’ai été touché à la fois par leur musique, et par leur look, évidemment, et puis aussi par leurs voix. Je me souviens qu’à l’époque, je me destinais à devenir professeur d’anglais et la musique ne m’intéressait pas plus qu’autre chose. J’avais deux, trois disques à la maison et un Teppaz pour les écouter. Un de Richard Anthony, un de Petula Clark et un d’Enrico Macias. J’ai donc pris une claque avec les Beatles. Quand je les ai découverts sur cette télé en noir et blanc chez ces joyeuses petites vieilles chez qui j’habitais, ça m’a incité tout de suite à vouloir faire de la musique.  J’avais pourtant un père pharmacien qui jouait de la musique dans les bals le samedi soir, et ça ne m’a jamais inspiré plus que ça. Vraiment, le starter, ça a été les Beatles. Alors ce choix vient aussi de par mon éducation. Je me souviens, dans le car qui nous amenait au lycée, il y avait les Mods d’un côté, et les Rockers, de l’autre.

France Net Infos : Cela venait d’une affirmation…

Patrick Hernandez : …par rapport à notre identité personnelle.

« Il y a plein de gens comme vous qui me disent : « Mais non, j’ai vu Madonna danser sur Born ! »

patrick-hernandez-alive-livre-autobiographiqueFrance Net Infos : Dans votre livre, « Alive ! », au sein du chapitre « In bed with Madonna ? », vous défaites un mythe selon lequel Madonna aurait dansé sur Born to be alive.  J’en avais moi-même un souvenir visuel, faux à priori, mais détrompé, en vous lisant.

Patrick Hernandez : J’avais trouvé aux Etats-Unis une bande de 35 danseurs et danseuses pour faire la promo. Et il y avait une partie de ces danseurs que j’avais ramenés avec moi, mais pour le boulot en Europe. Parmi ces artistes, il y avait une danseuse qui ressemblait étrangement à Madonna. A cette époque-là, Madonna avait les cheveux courts, le look un peu punkette. Vraisemblablement, ceux qui pensent avoir vu Madonna à la télé danser derrière moi, ont confondu une autre fille avec Madonna. Il y a eu une méprise, car au début de sa carrière, comme on a tous besoin quand on commence, on fait référence à des choses connues ; il était dit dans ses programmes, ses biographies, que Madonna avait collaboré avec l’auteur-compositeur de Born to be alive, en tant que danseuse. Et le bruit court, depuis 1983, qu’elle a dansé avec moi. J’ai essayé à plusieurs reprises de rétablir la vérité. En plus, c’était aussi une manière de la valoriser, non elle vaut mieux que ça, on ne va pas la faire danser bêtement sur le titre, on va plutôt lui faire faire un disque, c’est une personnalité prometteuse. Comme cela s’est dit et que cela est rentré dans le domaine public, tout le monde le croit. Mais c’est un peu difficile, car en effet, il y a plein de gens comme vous qui me disent : « Mais non, j’ai vu Madonna danser sur Born ! » (rires). En fait, on a beaucoup dansé ensemble, mais dans les boîtes de nuit, mais pas sur scène, ni devant les caméras.

France Net Infos : Vous revenez bien sûr sur les moments de gloire étourdissants dans votre autobiographie, comme sur ceux difficiles qui ont suivi, où vous vous êtes retrouvé ruiné. D’ailleurs, l’on pourrait dire que Born a été votre plus proche allié dans les vicissitudes de la vie. Quel enseignement tirez-vous de cette vie où le meilleur a côtoyé le pire ?

Patrick Hernandez : J’ai tiré comme enseignement que lorsqu’on réalise un tube planétaire, on n’est pas là pour toujours. J’ai pensé en 1983-84, que j’avais planté mon clou, que j’étais là à jamais et qu’il ne m’arrivera plus jamais quoi que ce soit. Faux. Je suis allé dans le trou directement. J’ai appris déjà cette première leçon. Ensuite, en 1984-85 jusqu’à 1988, j’ai fait une période d’introspection et analysé ce qu’il s’est passé. Cela m’a été gravement bénéfique car j’ai appris beaucoup de choses sur moi-même. Vraisemblablement, ce que j’avais vécu en termes de succès, n’avait pas été ma tasse de thé. Je ne suis pas Madonna. Attention, ça n’est pas une critique négative du tout, elle a besoin de ça, et moi, j’ai besoin d’habiter dans le trou du cul de la campagne. Je n’ai pas envie d’aller faire du shopping, je préfère aller à la pêche avec mes copains. On a vraiment des vies très différentes. Cette période d’introspection m’a appris à peser le pour et le contre de cette histoire qui est arrivée à un bon moment, celui où Born est sorti du tube pour devenir un standard, quelque chose d’affirmé et qui va perdurer dans le temps. Je m’étais dit : il y a trop de positif dans cette histoire et si peu de négatif, donc il faut privilégier le positif et être heureux de la situation. Depuis, vous voyez, je ne me départis pas de ma bonne humeur, je suis très heureux et en phase avec ma chanson qui, depuis, est devenu un standard du genre. Je m’en sors très bien car j’ai beaucoup de plaisir à partager la verdeur de cette musique qui ne lasse jamais le public ni moi-même. On aurait pu la créer juste hier. Donc, pour répondre à votre question, j’en ai pris mon parti sans que ce soit une peine. Je me suis aperçu que cela ne m’empêchait pas de faire encore de la musique, de former un duo l’année dernière avec mon pote Alec Mansion en Belgique, en nous amusant et en faisant un clin d’œil aux Beatles. Cela ne m’empêche pas de continuer à faire des choses. Je participe au film de Langmann, la suite de Stars 80, je pars pour une tournée la semaine prochaine. Que peut-il m’arriver de mieux encore ? Donc, le bon comme le moins bon m’ont appris à philosopher et à prendre du recul. C’est une chance que Born soit arrivé à mes 30 ans et non à mes 20 ans. J’aurais peut-être perdu les pédales. Mais vous savez, quand je parle de période d’introspection, cela signifie que je suis parti toute l’année 84 dans ma maisonnette du Périgord, seul, en autarcie, pas d’amoureuse, j’avais pour uniques compagnies un moulin à aube et une rivière. Cela m’a été d’un bénéfice incroyable et m’a permis de sortir de cette histoire.

France Net Infos : On note deux modes d’interprétation sur Born. Celle du début où vous jouiez un rôle un poil « hautain » comme vous l’écrivez dans votre livre et celle d’aujourd’hui, plus en communion avec le public.

Patrick Hernandez : C’est lié, bien sûr, à la carrière de la chanson. Contrairement aux apparences, je suis un garçon timide. Cette provocation avec la canne qui occupait mes mains m’arrangeait bien. Je me suis un peu caché derrière un personnage qui n’était pas tout à fait le mien et au moment où j’ai voulu l’alléger, mon entourage me disait que ça marchait tellement bien, ce rôle hautain de lord anglais qui s’emmerde tout le temps que j’avais fait cette séance photo dans un château sur une chaise royale avec une expression désabusée qui signifiait « je regarde la ligne des Vosges, je m’emmerde, qu’est-ce que je fais là ? » C’était l’image que les gens avaient de moi. Alors, effectivement, quand la chanson s’est standardisée et que les choses se sont un peu apaisées, je suis revenu à mon naturel de gentil. Born est une chanson que vous pouvez chanter n’importe où, vous ne prendrez jamais une tomate. Elle est vraiment à tout le monde, toutes générations confondues. J’ai fait une soirée techno dans les années 90, aux arènes de Lille, où je me demandais ce que je faisais dans cette galère et comment j’allais me faire assassiner. Aussitôt que le public a entendu les premières notes, c’était le délire complet. On peut chanter cette chanson n’importe où, dans les mariages, moins dans les enterrements…

France Net Infos : Certains matins aussi, pour se réveiller.

Patrick Hernandez : Et le soir aussi, pour autre chose (rires).

« Anconina, la première fois que je l’ai vu, je le regardais comme si c’était Dieu le Père. »

France Net Infos : Aujourd’hui, avez-vous encore des rêves d’artiste ou d’homme tout simplement ?

Patrick Hernandez : Bien sûr. Franchement, je n’ai jamais provoqué la chance ni ouvert la fenêtre alors qu’on m’avait fermé la porte. J’ai toujours cru à la destinée écrite. Vous savez, mon bouquin qui vient de sortir n’était pas destiné à l’édition. J’ai une fille qui a 9 ans. Il y a 4 ans, alors qu’elle était toute petite, j’allais avoir 65 ans. Ce que j’ai vécu est assez romanesque, d’une certaine façon. Si je ne suis plus là, et qu’une personne de l’extérieur lui raconte mon histoire, ça va être déformé, fantasmé, on va imaginer des choses. En tournée avec Stars 80, on passe des heures dans les bus, les avions, les trains. Au cinéma, sur le tournage du film, c’est pire encore, on passe parfois des heures à ne rien faire pour tourner trois minutes ; donc je me suis mis à ce travail honnêtement destiné à ma fille. Et puis, un jour, Louis de Mareuil, l’éditeur, m’a appelé pour me rencontrer. On s’est vu ici même et il m’a proposé une autobiographie. Ça tombait plutôt bien, car le plus gros du travail était déjà fourni.

Pour la suite des opérations, j’ai un rêve, je suis un fou de cuisine et j’ai écrit 4 livres de cuisine pour ma fille de façon à ce que mes recettes n’échappent pas à sa vigilance. Et le rêve continue avec le film, Stars 80. Et même si on est que des figurants actifs, l’ambiance est incroyable. Anconina, la première fois que je l’ai vu, je le regardais comme si c’était Dieu le Père. Tout cela fait partie du rêve qui continue. Et puis il y aussi, la musique. Mon ami, Alec mansion, me pousse à continuer à en composer.

France Net Infos : Oui, d’ailleurs, vous continuez à composer, mais dans l’intimité. Vous ne partagez pas forcément vos dernières créations. Pourquoi ?

 Patrick Hernandez : Parce que je me  dis souvent que s’il fallait imposer autre chose que Born to be alive, il faudrait que je vienne le défendre avec un masque de Mickey, de Donald ou de Dingo. Oui, je n’ai aucune velléité de sortir quoi que ce soit. Mon ami Alec, qui avait pris quatre maquettes de mes créations, s’est baladé un peu avec et est revenu vers moi pour me dire que cela suscitait quelques intérêts de la part des anglo-saxons, notamment. Alors on va s’attaquer à ces quatre morceaux pour y mettre la patte Alec Mansion-Hernandez, et puis nous verrons bien.

« Voyez Stars 80 : il y a 20 artistes, et nous avons tous des registres différents. »

 France Net Infos : Auriez-vous un conseil à donner à un jeune artiste d’aujourd’hui qui souhaite faire carrière dans la musique ?

Patrick Hernandez : Ce que je lui dirais, c’est cette phrase : Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Car si j’avais été buté, je n’aurais jamais sorti Born to be alive tel qu’il existe. Si je m’étais considéré comme un auteur pur et dur, j’aurais dit à mes collaborateurs que cette chanson soit de la pop et non du disco. Alors est-ce que j’ai manqué de pureté ? En tout cas, cela m’a fait vivre une aventure incroyable, donc il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Que dire d’autre ? Il faut croire en son étoile, c’est évident. Aujourd’hui, les jeunes chanteurs n’ont pas la chance, et c’est dommage, d’avoir plus de liberté ou au moins autant de liberté qu’on a eu de créer dans différents domaines. Voyez Stars 80 : il y a 20 artistes, et nous avons tous des registres différents. Sabrina, Pauline Esther, Emile d’Images, moi-même ne chantons pas la même chanson. Alors qu’aujourd’hui, sans vouloir dire du mal de ce qui se passe sur le marché, c’est formaté à mort. Les chanteurs se ressemblent tous un peu, et ils chantent tous la même chanson. Ce format imposé, c’est un peu compliqué pour les jeunes, actuellement. Donc, en résumé, croire en son étoile tout en étant ouvert à ce que l’autre peut apporter. Regardez, les Beatles, ils se sont ouverts à tout type de musique, ils ont commencé avec le rock et puis, ils ont tout fait, ils ont même expérimenté le quatuor à cordes. Donc, attention à la chapelle, il faut savoir s’ouvrir de temps en temps vers d’autres horizons. En tout cas, si moi, je ne l’avais pas fait, je n’aurais jamais vendu 25 millions de disques. D’autant que cette chanson que je n’aimais pas, j’ai appris à l’apprécier, voire l’aimer.

Propos recueillis par David Tavityan

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