Baisse de la mortalité routière mais hausse des accidents

securite-routiere mortalité en baisse
securite-routiere mortalité en baisse

Le mois de janvier 2016 marque une baisse de la mortalité routière (-10,7%), c’est ce que nous apprend aujourd’hui l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR).

Selon l’ONISR, 233 personnes ont perdu la vie sur les routes de France le mois dernier, contre 261 en janvier 2015, ce qui correspond à 28 vies épargnées. Mais le hic,  parce qu’il y a toujours un hic, c’est que les autres indicateurs de l’accidentalité routière montrent une hausse des accidents corporels, des personnes blessées et hospitalisées.

L’Observatoire a en effet relevé plusieurs augmentations importantes :

  • Une augmentation de 5,2 % des accidents corporels : 4 483 en janvier 2016 contre 4 261 en janvier 2015, soit 222 accidents supplémentaires.
  • Une augmentation du nombre de personnes blessées sur les routes, e 8,7 % : 5 693 personnes en janvier 2016 contre 5 238 en janvier 2015, soit 455 personnes blessées de plus.
  • Une augmentation de personnes hospitalisées de 11,1 % : 2 017 personnes ont dû être soignées plus de 2 heures, dans un établissement hospitalier après un accident de la route en janvier 2016, alors que le nombre de blessés en janvier 2015 était de 1 816 personnes. soit 201 personnes hospitalisées en plus.

Pour les pouvoirs publics, ces chiffres viennent conforter la détermination des pouvoirs publics à mettre en oeuvre le plan en faveur de la sécurité routière annoncé il y a un an par le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et les mesures décidées par le comité interministériel de la Sécurité routière (CISR), présidé par le Premier ministre le 2 octobre 2015. Mais cela ne veut en aucun cas dire que les automobilistes roulent mieux ! Puisque le nombre d’accidents augmente.

Il est rappelé que des mesures fortes ont été prises en ce début d’année pour lutter contre les excès de vitesse et la conduite sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants, et que ces dernières multiplieront par 4 le nombre des zones sécurisées par des dispositifs de contrôle automatisé. De même que les officiers de police judiciaire et sous leur responsabilité, les agents de police judiciaire et les agents de police judiciaire adjoints, pourront procéder d’initiative à des contrôles de stupéfiants, même en l’absence d’infraction préalable. Des dispositions qui devraient permettre de déployer à grande échelle, selon les pouvoirs publics, des actions de lutte contre la conduite sous l’emprise de stupéfiants qui a concerné en 2015, 25 % des accidents mortels.

Cela signifierait t-il que 75% des accidents mortels sont dû au fait seul, du comportement humain ? A chaque fois qu’on évoque la sécurité routière, on évoque toujours des accidents dû à l’alcool, aux stupéfiants, et jamais à l’humain, qui est pourtant le premier responsable, avant l’alcool ou autre.

 

 

A propos Guillaume Joubert

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