Belem, témoin d’hier, acteur d’aujourd’hui

À l’occasion de l’ouverture du Salon nautique de Paris, les éditions du Chêne présentent “Belem, témoin d’hier, acteur d’aujourd’hui”, ouvrage magnifique d’un emblème de l’histoire et de la culture maritime.

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Belem, Témoin d’hier, Acteur d’aujourd’hui

C’est aujourd’hui qu’ouvre ses portes, à Paris, le 55ème Salon Nautique, rendez-vous incontournable des passionnés de bateaux, des curieux marins et des sportifs confirmés de la rame, entre autres. À cette occasion, la Fondation Belem sera présente au Hall 1, stand F09, pour présenter le livre “Belem, témoin d’hier, acteur d’aujourd’hui“, paru le 2 Novembre 2015 aux éditions du Chêne.

Pour ceux qui ne connaissent pas cet emblématique trois-mats à phare carré qui fêtera ses 120 ans d’existence en 2016, le Belem est un voilier somptueux qui a brillamment traversé deux centenaires, malgré les attaques humaines et naturelles qu’il a essuyées au fil du temps. Véritable témoin historique, le légendaire Belem a été construit à Nantes en 1896 et a changé trois fois de service et de nationalité. Embarquant en Juillet 1896 du quai des Antillais, sa première campagne est désastreuse, et accostant à Belem, au Brésil, dans le but de réparer les dégâts subis suite à un vent trop fort, un énorme incendie ravage le bateau et sa cargaison de mules. Partiellement sauvé des flammes par les pompiers, ces derniers participent à son pillage, de mise avec les douaniers, closant ce premier échec cuisant. De retour en France, il est entièrement remis à neuf et repart en campagne. Il passe ses dix-huit premières années de vie comme bateau de commerce parmi les nombreux navires à voiles traversant l’Atlantique pour ramener sucre, cacao et épices des Antilles, notamment, et des autres pays des Indes occidentales. Belem, participe alors à la floraison de l’activité et de la richesse de Nantes, directement reliées à son port.

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Intérieur du yacht

En 1914, suite à l’avènement du moteur venant “troubler la belle époque de la voile” et l’arrivée imminente de la Première Guerre mondiale, le Belem est destitué de ses fonctions et amarre à Nantes le 31 Janvier avec un avenir incertain devant lui. Mais c’est seulement après 27 jours d’inactivité que le duc de Westminster en fait l’acquisition et le transforme en yacht de croisière britannique, échappant ainsi à la destruction à laquelle tous les voiliers restant (à l’exception de quatre) sont voués, notamment à cause des chasseurs allemands. Suite à quatre années de modifications importantes pour le rendre plus fonctionnel d’un point de navigation de croisière et fier de sa splendide stature de voilier à trois-mats, déployant jusqu’à 21 voiles, il passe les sept années suivantes à naviguer dans les abords des côtes britanniques et françaises, puis méditerranéennes.

En 1921, il change de propriétaire et de nom, et devient Fantôme II, voilier de plaisance Irlandais. Élargissant ses horizons, il reprend les longues traversées océaniques pour arriver au “point d’orgue de sa carrière” : un tour du monde d’une année en longeant l’Équateur. Prenant une retraite bien méritée en 1937 sur la rivière de l’île de Wight, il n’a pourtant pas fini son chemin et c’est en Italie qu’il trouve un nouvel acquéreur et change une dernière fois de fonction.

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Période Giorgio Cini, Italie

En 1951, Belem devient Giorgio Cini, bateau-école du centre maritime de Venise. Mais les avancées techniques le font rapidement devenir obsolète à l’instruction navale et en 1977, les représentants français de l’Association pour la Sauvegarde et la Conservation des Anciens Navires Français visitent le bateau. En Janvier 1979, grâce au soutien des Caisses d’Épargne, le majestueux voilier regagne, quatre-vingt trois ans plus tard, sa nationalité initiale, oubliée de tous : la France. Créée la même année, la Fondation Belem, reconnue d’utilité publique en 1980, assure un avenir reconnaissant et noble au plus vieux voilier de commerce français encore vivant. Devenu bateau-école puis musée, le Belem s’affiche fièrement lors des rassemblements de grands voiliers et assure la transmission du patrimoine culturel et historique du commerce maritime français.

Belem, témoin d’hier, acteur d’aujourd’hui” rend un profond hommage à ce majestueux morceau d’histoire, et nous emmène en voyage sur un monument vivant pour vivre une journée type à bord du Belem. Suivant les six quarts de la journée des navigants, on assiste à un panorama de photographies époustouflantes, nous présentant les tâches d’entretien du navire, la confection des noeuds de corde, le “brassage” (faire passer un phare – ensemble d’un mât et de toutes ses voiles – d’un bord à l’autre), la vie du quart de nuit de minuit à quatre heure – le plus difficile de tous, et tant d’autres prouesses maritimes. On se régale visuellement et historiquement de ces informations venant parfaire notre culture maritime, nous permettant, nous aussi, a notre petite échelle, de rendre hommage au Belem.

A propos Victoria MARION

Rédactrice littérature, gastronomie, mode, high tech, jeux de société et tourisme/voyage.

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