Poursuite des évènements autour du “ON” avec la 6ème édition d’Octobre-Numérique. Direction Tarascon et plus particulièrement visite du château des Ducs d’Anjou (comtes de Provence), Louis II, Louis III et le fameux Roi René 1er. Au premier abord le collectif A.I.L.O représenté par Anna-Eva Berge présente “Light is more”, un ensemble d’oeuvres et d’installations musicales, mettant en valeur l’art contemporain dans ce lieu historique !
C’est un véritable parcours sensoriel et immersif que propose les organisateurs du “ON”. Les oeuvres posées à même le sol en pierre du château, constituent des séries d’ensembles, cela forge un regard singulier sur la disposition artistique voulue par A.I.L.O. Dans les grandes salles, deux alternatives s’offrent aux visiteurs : Le jeu de lumière du jour, les ombres crées la nuit de manière artificielle.
Il faut dire que les surfaces réfléchissantes sur certaines structures “polyformes” forment des jeux d’optiques par les miroirs incorporés sur les oeuvres, le soir dans la pénombre un éclairage adapté et invisible module ces structures ou sculptures technologiques, de manière différente aux visions de jour. Notre propre reflet s’invite dans ce perpétuel mouvement des matières, ce qui confère aux oeuvres présentées une identité spécifique, qui surtout s’adaptent aux grandes pièces du château.
C’est une belle occasion pour le Centre d’Art René d’Anjou de rivaliser d’imagination, par cette mise en valeur originale du patrimoine historique. L’évènement s’inscrit d’ailleurs dans les journées labellisées Nationales de l’Architecture (opération du Ministère de la Culture). La forteresse construite entre 1400 et 1435 sur un rocher le long du Rhône s’inscrit entièrement dans une poursuite du temps. Cette prison Royale dès le XV° siècle (jusqu’en 1926) a laissé des témoignages sous la forme de graffitis de prisonniers, sur certaines pierres, “Light is more” adapte l’ambiance des pièces fermées par un dispositif d’enceintes diffusant des sons étranges, envoutant et parfois un brin lugubre, pour rappeler que la mémoire des âmes enfermées ressurgit des lieux ! On se souviendra aussi de la tragédie du bombardement des alliés, durant la seconde guerre mondiale, le clocher de l’église voisine a été pulvérisé, épargnant miraculeusement le château de Tarascon, la structure en forme de miroir faisant penser à un vaisseau amiral flottant sur le fleuve, intemporel surement.
Lucien Limousin Maire de Tarascon est fier de présenter l’évènement, de faire l’union entre l’art contemporain et l’histoire des lieux. “Cette nouvelle expérience sensorielle rentre dans la modernité en terme d’animation artistique, le numérique bouleverse l’économie et façonne les territoires, Tarascon s’inscrit pleinement dans ce futur associé à la mémoire du temps, inspiré des collectivités…” Ce mercredi 18 octobre, le château de Tarascon s’illuminait d’une modernité artistique, rendez-vous sur le programme pour connaitre tous les détails http://www.numerique-octobre.fr
Eric Fontaine