Cigarettes et chocolat chaud : une comédie à savourer pendant les fêtes

La réalisatrice Sophie Reine était à Nice au cinéma Rialto pour présenter Cigarettes et chocolat chaud. Même s’il s’agit de son premier film, elle connaît très bien l’univers du cinéma puisqu’elle est avant tout monteuse. Elle a ainsi reçu un César pour Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon en 2009. Avant la projection devant le public du cinéma, nous avons pu la rencontrer. Elle était accompagnée de Gustave Kervern, qui interprète un papa désordonné et débordé avec ses filles.

L’équipe de Cigarettes et chocolat chaud etait ravis d’être à Nice, un peu pour la même raison : ils ont vécu sur la Côte d’Azur, dans le Var, à Cannes ou à Nice. D’ailleurs, avec une certaine impatience, ils attendaient familles et amis à la projection du soir. En sortant du cinéma, tous les spectateurs étaient ravis et touchés par cette comédie “hors norme”.

Gustave Kervern est Denis Patar, un père aimant qui se débat seul et comme il peut avec l’éducation de ses deux filles, après le décès de leur mère. Tout irait pour le mieux si une assistante sociale interprétée par Camille Cottin ne venait pas à leur domicile et n’obligeait pas Denis à “un stage de parentalité” pour les faire rentrer dans le rang…

D’emblée, se dégagent de ce  film à l’univers particulier une poésie et une sensibilité uniques. Malgré les thèmes abordés (la mort, la maladie), on sort de la projection de bonne humeur.  Sophie Reine a glissé des éléments autobiographiques dans son premier film : la mort, une famille peu conventionnelle, et même ses goûts musicaux (David Bowie !)…  Elle voulait absolument travailler avec Gustave Kervern dont elle adorait les films réalisés avec Benoît Delépine. En voyant le film, on a l’impression que ce rôle de papa un peu spécial était fait pour lui. Il nous a avoué être à l’opposé de Denis Patar avec ses propres enfants. Il n’aime pas le désordre chez lui et préfère l’organisation. Un rôle de composition donc, mais qui fait du bien. Ce père, un peu bordélique, facétieux, qui introduit de l’humour dans une vie souvent difficile, va droit au coeur. L’acteur a confié s’être très bien entendu avec les deux jeunes actrices du film. Il n’a pas fait de différences avec les autres comédiens. Cette belle complicité se voit à l’écran. 

Le point du départ du film est le syndrome Gilles de la Tourette. L’aînée des deux filles en souffre et Denis Patar/Gustave Kerven fait son possible pour lui faciliter la vie. Sophie Reine a eu l’occasion de rencontrer des familles touchées par cette situation. C’est à l’adolescence que les symptômes s’accentuent.  Tout en finesse, avec pudeur et légèreté, le film aborde donc des thèmes forts et pose des questions.  Comment faire face à la maladie ? Comment être un bon père après la mort de la mère ? 

En attendant de retrouver Gustave Kervern en tant que réalisateur dans un film qui évoquera la communauté d’Emmaüs de Pau avec Yolande Moreau et Jean Dujardin, rendez-vous dès le 14 Décembre au cinéma pour voir Cigarettes et chocolat chaud, un film tendre et plein de fantaisie.

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