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En 2012 “Rengaine” a été un petit séisme au Festival de Cannes. Aujourd’hui, le film “Tour de France” présenté en avant première fait l’unanimité, pour l’originalité de l’histoire racontée !
Pour Rachid Djaïdani, la chevelure épaisse et le regard noirci par la vision du monde “la sensation d’être un réalisateur, de pouvoir écrire et produire des images reste encore un mystère pour moi” expliquait il aux nombreux étudiants de la “corpo” cinéma de Montpellier, venus écouter celui qui symbolise la France d’aujourd’hui, celle du talent et du partage !
A 15 ans, Rachid Djaïdani passe son premier CAP d’ouvrier du bâtiment et décide de refaire un second CAP pour compléter son cursus, avec une spécialisation dans le “placoplâtre”. A 20 ans il accompagne son beau-frère sur le tournage de “La Haine” et obtient un petit contrat ! Depuis, il poursuivra son ascension dans le cinéma, l’écriture avec à son actif deux long métrages et plusieurs essais littéraires. Pour ce passionné du 7ème Art, à 42 ans l’homme me parait serein et plein d’entrains.
Alors oui “Tour de France” raconte la vie d’un ancien ouvrier qui va tenir une promesse à son épouse disparue, misanthrope dans son périple des ports de France, l’homme va entrainer un jeune rappeur, caïd dans son quartier…Entre une “mise au vert” et décalage culturel le film vogue sur deux vies bien différentes mais dont les points communs vont s’assembler !
SADEK incarne un jeune révolté face à Depardieu sans illusion, du moins au début. Le rappeur est la confirmation d’un talentueux acteur né, tout y est : Le rythme, le regard, la stature de l’homme et son empathie face à la caméra qui métamorphose ce chanteur idole des jeunes.
Pas d’artifices pour le réalisateur, Rachid consulte son répertoire en piochant dans la rubrique de ses propres observations. Si le film évoque la naïveté, parfois en brossant des clichés convenus, l’impression générale qui s’en dégage pose le franchissement du correct et du culot, les métaphores surgissent dans les mises en situation, son regard nous interroge sur nous-mêmes et notre volonté de vivre dans une société plurielle. C’est beau, c’est gagné ici à Cinémed le film a été très bien apprécié…http://www.cinemed.tm.fr
Eric Fontaine (à Montpellier Cinémed)
