Le Collectif Anti Terzéo appelle les meldois à la mobilisation en ce jour du 29 avril 2017.
De nombreuses personnes se sont rassemblées ce matin à l’appel du Collectif Anti Terzéo. Rassemblé sur la Place de l’Europe à Meaux (77), le Collectif est revenu sur le projet et a présenté une lettre qui sera remise au préfet.
Depuis plusieurs mois, le projet Terzéo fait parler de lui dans le nord Seine et Marne. La région de Meaux est en effet pressenti pour accueillir 1 million de tonnes de déchet (métaux lourds, hydrocarbures), provenant notamment des chantiers du Grand Paris, alors que la Seine et Marne stocke déjà 80 % des déchets de chantier du BTP d’Ile de France.
Les commissaires enquêteurs de l’enquête public ont rendu récemment un avis favorable avec réserves au projet Terzéo. Un projet qui ne tient pas compte de la dangerosité du projet ni des avis défavorables des élus locaux, y compris celui de Jean-François Copé, Député-Maire de Meaux et Président de la Communauté d’agglomération de Meaux.
Selon la présentation faite par les sociétés Clamens et Cosson (filière du groupe Bouygues via Colas) partenaires financiers de la société Terzéo, spécialisées dans la valorisation de déchets de chantiers du BTP, le projet garantit un haut niveau de maîtrise environnementale.
Mais voilà, la construction du site est prévu sur les 60 hectares des anciens bassins de la sucrerie Béghin-Say, situés sur les communes de Villenoy et Isles-lès-Villenoy. Un site déjà hautement pollué, notamment par la présence d’arsenic et Terzéo n’envisagerai de dépolluer que les parties touchées par les terrassements, soit à peine 10% du site.
Découvert lors de la construction de l’autoroute A140, en juillet 2003, l’arsenic présent sur les lieux, matière hautement toxique, est revenu sur le devant de la scène à l’occasion du projet Terzéo. Confiné dans un sarcophage, propriété de TEREOS, anciennement Béghin-Say, ce dernier s’oppose à toute dépollution du sarcophage qui menace les nappes phréatiques et la Marne à cause des écoulements résiduels.
Un autre problème n’a pas été soulevé par le projet Terzéo, Celui du trafic routier. Le trafic journalier moyen pourrait augmenter de près de 100 poids lourds aller-retour, ce qui impacterai fortement la RN3, déjà saturée en semaine et en mauvais état.
Si l’autorisation est accordée au projet Terzéo, les communes de Villenoy et Isles-lès-Villenoy hébergeront la 17ème Installation de France de Stockage de Déchets Dangereux. Le Préfet de Seine et Marne aura le dernier mot.