Crise de l’élevage, quelles solutions ?

Crise de l’élevage ? Quelles sont les solutions à prendre pour venir en aide aux éleveurs ?

En plein Salon de l’Agriculture, et alors que la crise de l’élevage persiste, France Nature Environnement a diffusé dans son dernier communiqué de presse, les trois pistes à  suivre pour sortir de la crise.

Aujourd’hui, une partie des éleveurs français et européens est plongée dans le désarroi et la faillite, et l’agriculture est aujourd’hui à un tournant, résultat d’un demi siècle de course au productivisme et aux prix bas. Poursuivre dans cette même direction serait comme le dit France Nature Environnement, suicidaire.

Il faut donc pour la Fédération Française des associations de protection de la nature et de l’environnement, porte-parole d’un mouvement de 3 000 associations :

1 – Tirer les leçons de la réussite des systèmes qui ont misé sur la qualité.

Les élevages sous label de qualité, élevage bio en tête, et les circuits de proximité, traversent la crise sans gros dommages grâce à la plus value significative qu’ils dégagent sur leurs ventes. Selon Jean-Claude Bévillard, chargé des questions agricoles à France Nature Environnement : « L’élevage français a tout intérêt à se démarquer en misant sur la qualité de ses produits et de ses modes de production. La compétitivité résulte de la triple performance économique, environnementale et sociale. »

2 – Etre transparent avec le consommateur.

Le consommateur préférera les produits français s’ils font la preuve de leur qualité en affichant non seulement leur provenance, leur authenticité de terroir, mais aussi des garanties en terme de bien-être animal, des informations sur la nourriture apportée aux élevages, tels que les OGM. En développant les circuits courts de proximité, les plus values reviendront majoritairement aux éleveurs. Une bonne piste de sortie de crise pour ces derniers. Au premier des consommateurs, la restauration collective sur laquelle les élus locaux ont la main, peut jouer un effet d’entrainement majeur.

3 – L’indispensable régulation.

Parallèlement, les échanges avec les autres continents doivent être régulés. En effet, pour une concurrence équitable, il est indispensable que les importations soient soumises aux mêmes critères sociaux et environnementaux.

Ce dernier point nous ramène au fameux TAFTA, le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, également connu sous le nom de traité de libre-échange transatlantique (TATA en anglais). Ce partenariat dont les électeurs ne décident de rien, parce que tenu par des accords secrets, est un accord commercial de négociation en cours, entre l’Union Européenne et les Etats-Unis. Or, si les agriculteurs doivent appliquer des normes de plus en plus compliqué,  et que ces mêmes normes ne s’appliquent pas aux Etats-Unis, ne nous étonnons pas à l’avenir d’être envahi par des produits américains, si ce n’est pas déjà le cas.