Voter, pour la plupart d’entre nous, c’est mettre un bulletin dans une urne. Mais peu savent qu’il existe plusieurs modes de scrutin : scrutin majoritaire à deux tours (nos élections), la procédure de Condorcet, le vote par approbation, ou encore celle du vote pondéré de Borda (un peu comme à l’Eurovision). Et qu’en fonction du mode de scrutin, les résultats d’une élection peuvent changer.
Par exemple avec le vote par approbation, en 2002, Jean-Marie Le Pen n’aurait été que 4ème et en 2007, le vainqueur aurait été le ‘3ème homme’, François Bayrou.
Sylvain Bouveret, enseignant à Grenoble INP – Ensimag, chercheur au Laboratoire d’Informatique de Grenoble (LIG), et spécialiste de la théorie du vote, étudie les différents modes de scrutin et leurs effets sur les résultats. Il contribue à mettre en place à Grenoble une expérience grandeur nature lors des prochaines élections présidentielles de 2017.
Le jour du 1er tour, d’autres modes de scrutin seront proposés aux électeurs de trois municipalités, dont celle de Grenoble : le vote par note, le vote par approbation et la règle de Borda. Les méthodes ont été choisies parce qu’elles sont simples, et permettent aux électeurs de s’exprimer avec plus de nuance que le scrutin majoritaire à deux tours : le scrutin n’y est pas uninominal, mais permet de soutenir plusieurs candidats simultanément, ou d’en écarter certains.
Cette nouvelle étude, sur la période du 27 février au 5 mars 2017, révèle le contexte médiatique actuel et converge principalement vers cinq grandes thématiques qui ont un impact direct sur la campagne présidentielles.