Festival de Cannes : Dheepan et The Assassin

Jeudi, deux films en compétition au festival de Cannes étaient présentés : Dheepan de Jacques Audiard et The Assassin de Hou Hsia-Hsien.

DheepanAprès De rouille et d’os, Jacques Audiard etait de retour sur la Croisette. Cette fois, il suit le parcours du héros éponyme, un jeune sri lankais, oblige de quitter son pays en pleine guerre civile. Avec une jeune femme et une petite fille, ils vont faire croire qu’ils sont une famille pour pouvoir arriver en France et espérer obtenir des papiers et trouver un logement et du travail. A son arrivée dans la capitale, Dheepan apparait dans l’obscurité, avec un serre-tête de fête, qui brille dans la nuit. Dans la dernière scène, il est sorti de la nuit ; il est en pleine lumière, avec sa nouvelle famille, entoure, mais en Angleterre. Comme s’il était passe de la souffrance au Bonheur, vers la perspective d’une vie meilleure.

Pour en arriver ici, il est passe par de lourdes épreuves. Avec ses supposées épouse et fille, il arrive en banlieue parisienne. On lui offre un poste de gardien d’immeuble. Il se plie aux réglés, fait ce qu’on lui demande tandis que sa “femme” doit s’occuper d’un vieil homme grabataire et que sa “fille” va a l’école et peine a trouver ses marques en France. La vie aurait pu continuer ainsi et leur intégration aurait pu se faire progressivement mais une “guerre de gangs” intervient et la jeune femme manque d’être blessée. Des lors, l’instinct de survie de Dheepan revient. Lui qui s’est battu pour la liberté de son pays ne peut pas ne pas se battre pour protéger la femme qui n’est pas la sienne legalement mais pour laquelle il commence a éprouver des sentiments. Ses vieux démons ressurgissent : il reprend les armes au propre comme au figure. Audiard filme alors des scènes de combat d’une grande violence dans de magnifiques ralentis. Dheepan, dans une sorte de brouillard cause par les fumées des interminables coups de feu, semble sortir des tenebres pour sauver sa belle. Après le drame, la souffrance, le Bonheur ne peut que suivre. La jeune femme avait toujours exprime le souhait de se rendre en Angleterre pour retrouver sa cousine. C’est donc dans ce pays que se termine le film et que debute leur nouvelle vie avec la promesse d’un Bonheur en famille.

Audiard a avoue s’être garde de vouloir transmettre tout message politique. Il a voulu que ses personnages viennent de tres loin, d’un pays qui n’ait aucun rapport avec La France. Son fil conducteur etait Les lettres persanes de Montesquieu. Comment peut-on etre persan ? Ici, comment s’intégrer quand on vient d’un ailleurs completement different et qu’on arrive en France ? Dheepan est davantage dans la veine de Un prophete. Comme toujours chez Audiard, la violence est présente. Il faut se battre pour s’imposer, pour s’en sortir, surtout quand l’amour est au rendez-vous. Du grand Audiard.

The Assassin de Hou Hsia-Hsien, un habitue du Festival, a divise les spectateurs et peut-être le jury. Visuellement, esthetiquement, le film est magnifique mais il est très, voire trop lent, ce qui a pu nous plonger dans un certain ennui parfois. Certes, les costumes, les décors et l’actrice Shu Qi sont magnifiques mais cela ne suffit pas. Hou Hsiao-Hsien a filme deux heures durant une histoire de vengeance, ou se succèdent des scènes de combats d’arts martiaux, tels des ballets. Dommage que la lenteur est provoque un tel ennui.

A propos Laurence

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