Sofia Coppola avec Nicole Kidman et Vincent Lindon en Rodin

Après cette magnifique soirée anniversaire des soixante-dix ans du Festival qui a offert au public une montée des marches exceptionnelle puisque certains lauréats de la Palme d’or, des prix d’interprétation et d’anciens présidents du jury avaient fait le déplacement, -plus d‘une centaine de personnalités -,  la compétition officielle continue  avec la présentation aujourd’hui des nouveaux films de Sofia Coppola et de Jacques Doillon.

Sofia Coppola s’est entourée d’un beau casting pour Les proies : Nicole Kidman, Kirsten Dunst, Elle Fanning et Colin Farrell. Il s’agit d’une nouvelle version du film de Don Siegel avec Clint Eastwood, tiré du roman de Thomas Cullinan. L’histoire se situe à la fin de la guerre de Sécession. Un caporal sudiste (incarné ici par Colin Farrell), blessé est recueilli dans un pensionnat de jeunes filles sudistes tenu par Nicole Kidman. Cette dernière d’abord fait le choix de soigner l’homme avant de le dénoncer. Puis peu à peu le désir s’insinue. Chacune des pensionnaires tente d’attirer l’attention du séduisant caporal, bien conscient de l’attaction qu’il exerce sur elles. Cependant, dès que l’une d’entre elle obtient ses faveurs, la situation ne peut que se compliquer… Sofia Coppola montre des femmes confinées dans un manoir, la plupart du temps filmé sous une très belle lumière. Le titre peut alors s’appliquer à tous les personnages. Qui est la proie ? Tour à tour le caporal et les personnages féminins. Un  film intense.

Cette journée marquait aussi le retour de Vincent Lindon à Cannes, après son prix d’interprétation en 2015. Dans Rodin de Jacques Doillon, il incarne l’artiste, à quarante ans, alors qu’on vient de lui commander une oeuvre, “Balzac”, et qu’il au début d’une reconnaissance publique. Il est en couple avec Rose (Severine Cannele, prix d’interprétation pour L’humanité de Bruno Dumont), qu’il n’a pas épousée et a pour maîtresse Camille Claudel (Izia HIgelin). La performance de Vincent Lindon est éblouissante. Comme l’a dit Jacques Doillon en conférence de presse, il est Rodin. Le film montre le sculpteur à l’oeuvre et explore le processus de création. L’acteur s’est mis à la sculpture pour être crédible dans le rôle. C’est donc l’artiste avant tout que l’on voit à l’écran, en train de travailler, de parler de ses oeuvres.  Mais on voit aussi l’homme amoureux et épris de sensualité.  Vincent Lindon mériterait bien encore un prix d’interprétation.

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