Kendji Girac “Ensemble” : un album léger mais dansant

À moins de vivre sur une autre planète, vous n’avez pas pu passer à côté du phénomène Kendji Girac. Essentiellement adulé par une foule d’adolescentes en furie, il vient de sortir (déjà) son deuxième album intitulé “Ensemble”. Alors, je ne sais pas si c’est mon légendaire chauvinisme pour mes origines andalouses ou mon amour sans failles pour les airs entrainants, mais contre toute attente, j’ai trouvé cet album plutôt pas mal.

On ne va pas se mentir, Kendji Girac c’est la définition même de la bonne humeur ! Avec son sourire et sa guitare, il nous convainc que la vie est belle en un instant. Dans l’album “Ensemble”, il rend hommage à ses origines gitanes et j’avoue timidement que cela a fonctionné sur moi. Sur “Me quemo”, je chante, je danse et je me surprends même à faire ressurgir mes origines latines, à coup de “¡ Vamos tío !” au beau milieu de mon salon ! Quel plaisir d’entendre ce style gyspy qui me manquait cruellement. C’est bien simple, depuis les indétrônables Gipsy King, personne ne nous avait jusqu’alors offert de telles sonorités. Kendji Girac fait plaisir à son public ; il chante tanto en français, tanto en espagnol et ose régulièrement le “franpagnol”, qui soyons clair, fait tout son charme ! On (re)découvre un garçon sensible et proche de sa famille. Il fera d’ailleurs une belle déclaration d’amour à sa maman avec “Les yeux de la mama”, un titre bien ficelé et très touchant. Pour “No Me Mirès Màs”, Kendji Girac s’est entouré du rappeur marseillais Soprano qu’il a toujours énormément admiré. Et le mélange des deux univers fonctionne plutôt bien. Les chansons les plus réussies sont définitivement celles en espagnol, que je vous conseille de découvrir rapidement : “Besame”, “Una mujer” et “Amor y Libertad”. C’est cette dernière que j’ai préférée de tout l’album. Une chanson dans laquelle on entend bien cette voix “gitanesque” très maîtrisée et dont les médias parlent trop peu.

Cet album est résolument sincère et authentique, à son image. Bien plus aboutit que le premier, un peu moins commercial. Si ses textes restent encore un peu trop légers à mon goût, au final, ce n’est pas ce que l’on retient ! Kendji Girac est là pour nous réunir et nous faire danser “Ensemble”. Un peu de légèreté ne fait pas de mal après tout !