La Dame de Saïgon : Karine Lebert (éditions De Borée)

IMGKarine Lebert arpente les rues d’une plantation de Cochinchine pour en extraire toutes les souffrances et les idéaux.

Marianne débarque d’un bateau avec toute sa famille française pour exploiter les rizières et coloniser de manière religieuse les contrées difficiles d’Asie. Après une période ardue d’adaptation et de nombreuses souffrances dues au climat, la famille s’acclimate. La Cochinchine devient leur patrie. Cependant les colonisés ne supportent plus les conditions d’exploitation dans lesquelles ils vivent et un vent de révolte souffle.

Des passions se développent au rythme des révoltes qui grondent. L’amour sera-t-il plus fort que des idéaux de liberté? Les liens entre des hommes et des femmes de différentes couleurs peuvent-ils changer les mentalités sur la domination des races?

Karine Lebert, à travers son personnage principal, pose le problème de la colonisation, des répercussions dans un monde en constant mouvement. Une femme au destin lié à l’histoire confie ses doutes, son désir d’enfant, ses peurs et ses désillusions.

L’appartenance à un peuple révèle bien des passions, mais l’homme, face à sa destinée, doit affronter bien des dangers et en  accepter les conséquences.

Un roman d’amour sur fond d’histoire du colonialisme !

“Comment pouvait-elle encore vouer du respect à des gens qui se comportaient ainsi? C’étaient ses parents, elle les aimait et leur devait obéissance, mais à présent une partie d’elle les jugeait, et pas à leur avantage. Bien différents étaient ses frères qui prônaient envers les Annamites une attitude ferme mais juste qu’elle estimait la plus appropriée. Il fallait bien montrer qui commandait, tout en ne profitant pas de ce pouvoir incontesté. La jeune fille était trop jeune et trop pétrie de son éducation pour s’opposer à ses parents, aussi prit-elle l’habitude de s’éloigner d’eux pour ne pas être le témoin complaisant de leurs déviances.”

“Comme sa vie était déroutante ! Il était né en pensant que son destin serait semblable à celui de son père, et de son grand-père avant lui. Et voilà qu’il s’était révélé un esprit supérieur à ses ancêtres en ayant eu le droit d’étudier. Ensuite, il s’était persuadé que toute sa vie serait consacrée à l’enseignement et à la fondation d’une famille avec une femme annamite. Et il se liait avec une jeune fille blanche, une Française. A partir de ce moment, son existence recelait une part d’ombre, chaque jour apparaissait comme une épreuve à surmonter, une barrière à franchir, un mur à sauter, il ignorait ce qui se cachait derrière, rien de bon pour eux à l’évidence.”

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