L’affaire Dreyfus à travers les yeux de Lucie.

On pensait avoir tout lu sur l’affaire Dreyfus.On pensait en connaître tous les détails, depuis le faux crée et utilisé contre le « traitre juif » jusqu’au célèbre « J’accuse » d’Émile Zola, publié dans l’Aurore.

Livres, films, fictions, bande dessinée… les supports pour rappeler à chacun l’infamie de cette affaire se sont multipliés depuis l’article de l’aurore en 1898.

51-NmRbJCjL._SX334_BO1,204,203,200_Il aura fallu attendre 2015 pour que Élisabeth Weissman nous permette de revivre ce scandale à travers le regard de celle qui fut la plus proche du capitaine, sa femme Lucie Dreyfus.

À l’aide de leurs échanges épistolaires et de photographies inédites, l’auteur retrace le parcourt de cette femme qui apprit un matin que son mari venait d’être incarcéré au cherche-midi (non, non, pas la maison d’édition, mais la prison parisienne de l’époque) et qu’elle ne le reverrait libre que bien des années plus tard.

À travers son témoignage et son courage, on revit « l’affaire » d’une manière différente et assistons, une fois de plus, à cette mascarade de jugement aux relents putrides d’antisémitisme.

Lucie Hadamard est née à Chatou, de famille bourgeoise. Le 21 avril 1890, elle épouse Alfred Dreyfus et lui donnera deux enfants, Pierre et Jeanne. Toute sa vie elle restera une femme héroïque, dévouée, dont bien des grands hommes de l’époque (Zola, Jaurès…) salueront l’abnégation et le courage.

256_1166_image_mahj_3097_1Si on connaissait déjà le martyr subit par son mari sur l’île du Diable, où, interdit de parole il reviendra les gorges vocales atrophiées par le silence imposé, son témoignage éclaire un peu plus l’acharnement opéré par les membres de l’armée française. On ressent la souffrance, la douleur et le désespoir de cette femme qui s’emploie à écrire quotidiennement à son mari afin de lui faire garder espoir en l’informant des avancées de l’affaire (lettres pour la plupart interceptées par les militaires).

Ce livre-document est un hommage rendu à celle qui est restée dans l’ombre pour se battre jusqu’au bout, jusqu’à la réhabilitation militaire de l’honneur Dreyfusien, jusqu’à la mort de son mari en 1935. Ce livre se veut l’écho de l’adage « derrière chaque grand homme se cache une femme ». Car oui, celle qui n’a même pas son nom gravé à côté de celui de son mari sur la plaque du mur de leur ancienne maison parisienne, ni d’ailleurs de page Wikipédia, en était sans aucun doute une.

Et grâce à ce livre, elle le restera.

A propos Agence

A lire aussi

Mes coloriages magiques – Les animaux de la forêt – 1.2.3 jouons

« Mes coloriages magiques – Les animaux de la forêt » rejoint la collection « …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com