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Au Corum, et dans les salles de cinéma (Diagonal & Gaumont) les étudiants viennent nombreux cette année, visionner les films de la Méditerranée. Il faut dire que les vacances de Toussaint, permettent aux lycées et collégiens d’avoir deux semaines, pour apprécier le programme. Marion du lycée Joffre de Montpellier, accompagnée d‘Océane précise “On a choisi de nous détendre avec une semaine de projections de films, dès le début de la semaine prochaine on va bûcher nos cours c’est promis !”. Le festival de cinéma, a pour vocation d’attirer de plus en plus de jeunes, Philippe Saurel le Maire et Président de l’agglomération de Montpellier a pour ambition, de faire tout son possible pour que la jeunesse Montpelliéraine après leurs études dans la ville, restent et contribuent à développer la capitale de l’Hérault qui mise sur le 7ème art, avec l’arrivée prochaine des équipes de France 2 dans des locaux de productions en cours de construction à Vendargues !
Depuis le début du Festival au CINEMED, nous assistons aux avant-premières, aux séances de“photocall”, aux rencontres avec le public. En compétition “Longs métrages”, le film de Dario Albertini “Manuel” a fait sensation dans les couloirs du Corum. L’histoire de ce jeune Italien qui va devoir quitter le foyer de jeunes pour que sa mère obtienne l’assignation à résidence, en sortie de prison à Rome, a laissé une impression émouvante d’un scénario qui brosse la vie d’un jeune, entre une mère en perdition et le cruel manque d’argent. Le réalisateur s’est appuyé sur son expérience de documentaliste sur ses reportages, faisant écho à l’orphelinat. Ici il s’agit d’une famille monoparentale dont les autorités, doivent vérifier l’aptitude de ce jeune homme qui devra prendre en charge psychologiquement le retour d’une mère déchue de son rôle de maman. Un film émouvant tenu par l’immense talent de l’acteur italien Andrea Lattanzi !
Autre belle surprise de ce début de festival : La venue de Nabil Ayouch accompagné de son épouse, la comédienne Maryam Touzani.
Que se passe t’il après Much Loved ? Le film qui a été interdit au Maroc et qui a remporté un vrai succès d’estime en France avec une bonne fréquentation dans les salles obscures, a laissé rebondir le réalisateur avec “Razzia”, parlant de trajectoires de différences sociales et unissant les luttes dans la révolte qui gronde. Pour Nabil Ayouch, la rédemption d’un cinéma plus social qui favorise le terreau humain, en racontant le passé graine du futur, plonge la salle dans le regard curieux et bienfaisant d’un film qui montre le chemin de la liberté, celle qui nous lie les uns aux autres. Là aussi, le sujet est terriblement moderne dans une vision prémonitoire de ce qui peut se passer si on laisse les choses se faire, sans en prendre conscience…Nabil a tenu à répondre aux nombreuses questions des journalistes, certaines rédactrices de presse d’Algérie et du Maroc avaient beaucoup d’interrogations sur “Razzia”, qui à mon sens précise la nouvelle voie d’investigation du réalisateur. “Je reste curieux de ce qui m’entoure, mais mon oeuvre n’a aucune contrainte artistique, la polémique est un bon moyen de lancer des débats et de faire avancer la prise de consciences des esprits” précisait Nabil Ayouch dans le cadre du festival à Montpellier.Le festival arrive a son 5ème jour, tout le programme est sur http://www.cinemed.tm.fr
Eric Fontaine
