Mon propos aujourd’hui est de vous parler du dernier livre de Daniel Menetrey-Monchau, paru aux Editions Baudelaire fin octobre 2016, “Quand le rationnel interroge le merveilleux”.
Daniel Menétrey-Monchau biologiste et neurophysiologiste de formation, également docteur ès-sciences et directeur de recherche au CNRS a travaillé, avant de prendre sa retraite, au laboratoire de neurophysique et de physiologie du système moteur de l’université René Descartes à Paris.
Son premier essai “Miraculés et stigmatisés” est paru en octobre 2010 chez l’Editeur.
L’auteur fait preuve d’un esprit d’analyse indéniable pour nous parler, particulièrement, des croyances chrétiennes : “Le merveilleux nait de l’inexpliqué, de l’inexplicable du moment”.
Pourtant d’illustres savants tels Nicolas Copernic, Gregor Mendel ou Pierre Teilhard de Chardin, pour ne nommer qu’eux, ont fait de la “coexistence pacifique entre science et conviction religieuse” leur certitude profonde. “Ils sont la preuve vivante que la science ne cherche pas a éliminer Dieu.”
A partir de quelques exemples où l’idée de merveilleux est très présente, l’auteur va nous montrer de quelle façon religion et science peuvent encore s’opposer.
Lorsque l’hérésie scientifique est évoquée, nous devons parler de la terrible Inquisition et des ces scientifiques voués au bûcher pour avoir “nié la place privilégiée que la Bible attribuait à l’homme dans la Création”.
Fléaux et cataclysmes, Sodome et Gomorrhe, le déluge et l’arche de Noé : la raison de ces calamités en incombait forcément aux hommes, “Qui aime bien châtie bien !”.
Le scientifique tentera d’expliquer la création du monde, la destruction naturelle de Sodome et Gomorrhe en démontrant que l’intervention divine n’y a joué aucun rôle.
Les sorciers adeptes de Lucifer, les saints, les inédiques (du latin inedia : privation de nourriture) mystiques pour la plupart, les miraculés, les stigmatisés pouvant relever du religieux merveilleux chrétien, se cotoient sous l’oeil vigilant du scientifique.
Daniel Menetrey-Monchau mentionnera également les reliques et objets sanctifiés ainsi que les vêtements christiques, on ne peut en parler sans évoquer le mystère du suaire de Turin.
Tous ces “miracles” relevant du merveilleux sont aujourd’hui contestés par les scientifiques qui n’apportent malgré tout que des hypothèses qui peuvent toujours être contredites.
L’auteur nous immerge à l’interface de deux mondes, là où le savoir s’oppose à l’ignorance. Comme je l’ai écrit plus haut cet essai vient compléter très intelligemment un premier consacré aux guérisons miraculeuses et aux grands mystiques.
Je recommande cet ouvrage. Il est agréable à lire et surtout, on y apprend des tas de choses, que l’on soit croyant ou non croyant.
Merci David pour cette recommandation et pour le commentaire.
Un sujet complexe et extrêmement intéressant entraînant le lecteur à se poser moultes questions sur le merveilleux et la science !
Merci pour ce commentaire.