Jérémy Chatelain est de retour avec un nouveau titre aussi hanté qu’inclassable : C’est comment qu’on freine. Paroles de Serge Gainsbourg, musique d’Alain Bashung, Jérémy Chatelain revient cet été sous une double confrérie de choix.
Le coeur de Jérémy balance entre la chanson française et le rap. Qu’il pose des harmonies sur une instru trap ou cisèle les caisses claires de ses confrères de l’electro, il ne perd jamais de vue son premier amour, la chanson. Avec “C’est comment qu’on freine”, Jérémy jette un pont entre deux terres éloignées, séparées trop arbitrairement. C’est une chanson, écrite par Serge Gainsbourg et originellement chantée par Alain Bashung. Jérémy y infuse un nouveau sens harmonique, une nouvelle mélodie, sur la base d’une production spartiate digne de ce qui se fait au mieux aux Etats-Unis : 808, infrabasses. Il n’essaie pas, ce faisant, de créer une fusion mais de retranscrire un instinct, un sentiment naturel.
Les réalisateurs Partel Oliva ont emprunté au rap contemporain et au cinéma français des années 80 de quoi appuyer cette ambition. Poussés à l’étrangeté par les paroles de Gainsbourg, ils ont renversé le point de vue du morceau pour donner la parole à la fille de l’histoire.
Qui est-elle ? Va-t-elle s’arrêter ? Veut-elle seulement freiner ? Elle n’est plus la victime de l’indécision masculine mais l’officiante d’un rituel automobile sombre et étrange.