Sébastien Chavanel : Confiance et motivation à la FDJ

Sébastien Chavanel - FDJA quelques heures du départ du Tour de France, la confiance règne au sein de l’équipe FDJ. C’est un Sébastien Chavanel confiant et motivé que j’ai retrouvé à quelques minutes de son envol pour les Pays-Bas. Le coureur de la FDJ, victime d’une terrible chute lors du dernier Tour des Flandres, retrouvera le Tour samedi prochain, après de nombreuses années d’absence. L’occasion de revenir sur ce retour, mais aussi sur l’équipe de la Française des Jeux, très motivée après les bons résultats de son leader Thibaut Pinot.

Que ressentez-vous à l’approche du départ du Tour de France ? Beaucoup d’émotions parce que pour moi, c’est un retour après 7 ans d’absence sur le Tour. C’est un peu comme si c’était mon premier avec surtout un gros challenge à relever avec Thibaut Pinot et Arnaud Démare en tant que leaders de l’équipe.

Vous ne prendrez le départ du Tour que pour la 3ème fois. Est ce un regret ? Un regret, oui et non, après on peut toujours avoir des regrets dans n’importe quelle situation, mais le but c’est d’être performant dans le mois qui arrive et sans penser à ces dernières années où j’étais absent. C’est juste que là aujourd’hui c’est que du plaisir.

Vous aurez un rôle très important au côté d’Arnaud Démare. Avez-vous suivi une préparation particulière pour ce rôle ? Non pas spécialement. Fin avril on m’a dit que j’étais dans les probables pour participer au Tour de France, j’ai donc suivi un programme de courses assez important pour revenir en forme. J’avais bouclé après ma chute au Tour des Flandres et au Tour de Suisse la condition s’est vérifiée sur le terrain. J’ai montré que j’étais en grande condition. Je ne suis pas inquiet sur ma condition pour aborder le Tour de France.

Arnaud Démare a gagné moins de courses que l’an dernier. Que pensez-vous de ses résultats depuis le début d’année, est ce que c’est dû à un manque de chance ? C’est peut être aussi qu’il a été plus orienté vers les classiques, avec un peu de malchance, oui, mais on va dire que le bilan, c’est quand l’année est terminée. L’an passé il a fini l’année avec 15 victoires, là il en a que 2, mais faut  pas tirer de leçon de 4 mois de compétitions. Je pense que s’il gagne une étape sur le Tour de France, tout le monde dira : Arnaud a fait une belle saison.

Vous vous apprêtez à partir aux Pays-Bas d’ici quelques minutes. Comment vont se passer ces deux dernières journées ? Demain c’est une journée assez classique, avec la prise de sang le matin, l’entraînement, la présentation de l’équipe l’après midi. et je ne sais pas si c’est demain ou vendredi, on a une conférence de presse. Après ce sera essentiellement de faire du vélo, des massages, de la récup. et samedi c’est la course. 

Vous serez aussi équipier de Thibaut Pinot, très attendu sur ce Tour. Que pouvez-vous nous dire à son sujet à quelques heures du départ ? Je l’ai découvert au Tour de Suisse dans un rôle qu’il tient maintenant depuis quelques années de bon coeur. Il a assumé ses responsabilités, il a gagné en champion l’étape reine du Tour de Suisse, il a énormément progressé dans les placements, dans les descentes. A mes yeux il n’a aucune lacune. C’est un coureur qui va briller dans les 5 à 10 prochaines années sur le Tour de France, j’en suis certain. C’est sûr qu’il est attendu suite à ses performances de l’an dernier. Il a maintenant plein d’expériences de son début de carrière. Je pense qu’il sera être à la hauteur quand on sera à ses côtés.

Il a d’ailleurs loupé de peu la victoire sur le Critérium International et sur le Tour de Suisse. Est-ce que c’est dû à un petit manque d’expérience ? Un manque d’expérience pas forcément je pense que sur le Critérium International c’est plus de la nervosité que de l’expérience. Il voulait gagné il se sentait fort mais il a commis une ou deux erreurs qui lui ont coûté la victoire. Sur le Tour de Suisse je pense qu’il n’a pas commis d’erreurs. Il a gagné l’étape reine, je lui tire un coup de chapeau pour ça. Après sur le dernier contre-la-montre, il fait quand même un super contre-la-montre, 14ème du chrono. Je pense qu’il a été battu par plus fort. Il faut savoir aussi reconnaître quand les adversaires sont supérieurs.

Quels seront les coureurs chargés de l’accompagner dans la montagne au sein de l’équipe FDJ ? On a Steve Morabito qui sera chargé de l’emmener dans les grosses étapes de montagne, Alexandre Geniez, Jérémy Roy aussi pour la haute montagne, qui peut passer les tous premiers cols. Après dans les étapes de moyenne montagne on a Benoît Vaugrenard et Matthieu Ladagnous qui sont là également pour le déployer. Pour la haute montagne on a quand même une ossature de 3 coureurs, pour la moyenne montagne ça fait 5, et après dans les étapes nerveuses on sera en charge moi, William Bonnet et Arnaud s’il n’y a pas de sprint, de travailler pour Thibaut.

Et pour vous quel est le grand favori du Tour ? Thibaut Pinot ! (rires) Non, favori peut être pas, mais je pense qu’il fait parti des coureurs favoris pour refaire un podium. Après on sait très bien que Contador a fait le Giro le mois dernier, est ce qu’il sera fatigué ? Le terrain nous le dira. Y’a Froome, y’a Quintana, Nibali, y’a Bardet. Y’a pas mal de clients. Il fait parti des outsiders.

On est en ce moment touché par la canicule. Si elle se prolonge, elle risque de faire de gros dégâts. Appréhendez-vous la chaleur ? Comme tout coureur on aime bien le soleil parce que c’est mieux que de rouler sous la pluie après si y’a vraiment une canicule durant le Tour, y’a pas grand monde qui aime ça. On pourrait voir de grosses défaillances dans les étapes de montagnes.

Je rappelle que vous vous apprêtez à prendre l’avion. Juste avant de partir, peux t’on dire que la pression est déjà là ? Oui elle est là depuis une semaine, depuis que je suis rentré du Tour de Suisse et qu’on m’a dit que j’allais participé au Tour. Bien sûr on y pense, on a envie d’être à la hauteur, pour nous même déjà, pour se faire plaisir, et apporter ce que l’on sait faire sur les routes pour être à la hauteur dans l’équipe.

Que peux t’on vous souhaiter à quelques heures du départ ? De vivre une belle aventure humaine avec toute l’équipe FDJ et qu’on soit tous à la hauteur de notre potentiel, pour qu’on puisse boucler ce Tour avec des grosses satisfactions sportives.

A propos Guillaume Joubert

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