Sleepless de Régina Demina, Coup de cœur pour un Court

Une belle journée à l’ambiance estivale un début mars sur Paris. Un lieu de charme intimiste caché au fond d’une impasse parisienne. Le très bon court métrage d’une jeune réalisatrice de talent. Il faut le dire, toutes les conditions étaient réunies pour un véritable coup de cœur.

Sleepless c’est l’histoire d’un trio. Rose (Barbara Opsomer, encore plus belle en vrai que son jeu semble juste). Mila (Regina Demina, qui en est ici à son sixième court à la réalisation). Troppmann (Nicolas Ly, parfait dans son rôle). Les trois protagonistes, nous entrainent avec eux dans la lenteur et le confort douillet d’une suite d’hôtel, que l’on devine précéder des instants plus chaotiques.

Entre paradis artificiels et rêves plus matériels, on évolue dans une atmosphère où les dialogues se font rares. Comme pour laisser plus de place aux gestes, aux regards. De gros plans en flous, de mouvements saccadés en plans fixes envoutants, on ne peut que s’attarder sur les détails d’une errance qui ne manque pas de nous intriguer. Le tout est porté par une atmosphère que la bande son subjugue parfaitement. Des silences, des froissements et l’agréable sursaut provoqué par la musique d’Aurélie Mestre. 

On en ressort avec des images en tête (ce bouquet qui se fane, ces corps qui s’entrelacent), des références et des répliques qui marquent (“On sait que c’est romantique uniquement dans les films. On se prend pas pour Bonnie and Clyde”) et l’image de personnages dont l’apparente gravité n’a d’égal que leur caractère touchant, voir enfantin.

Avant de vous laisser apprécier tout cela, une mention spéciale pour le charmant lieu de projection (l’Alba Hotel Opéra) qui est aussi le lieu de tournage et qui se prêtait parfaitement à l’instant.

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Le site officiel du film.