Solidays 2017 : l’amour et la violence… et Rocky

La saison des Festivals est lancée. Ce week-end, vous aurez le choix entre le Maquisards Festival à Saintes-Maries De La Mer en Camargue ; et le Festival Solidays à l’Hippodrome de Longchamp en Île-de-France. Saintes-Marie De La Mer, c’est beau mais c’est loin !  Direction les Solidays, focus sur la 1ère journée où planait l’ombre de Sébastien Tellier…

Notre barbu national crypto-hypster after all incantait en 2008 l’espoir d’une éternelle jeunesse, où L’Amour et la Violence était l’avenir de l’Homme transi d’affection pour son prochain. Ce vendredi 23 juin 2017, le Festival Solidays était en proie aux doutes festifs. Fallait-il inviter son partenaire à la boum de The Pirouettes et lui susurrer à l’oreille un “je suis carrément carrément / carrément in love de toi“, et lui avouer sa flamme à demi-mot “j’ai des images en tête / je te vois je nous vois / plus rien ne nous arrête” ; ou s’abandonner sur les rythmes fiévreux de Rocky à la gloire des années 90, et embrasser le flow sensuel de Inès Kokou sur une pop-disco-dance à la croisée de The Shoes, LCD Soundsytem et Metronomy ?

La force de Solidays repose sur ce choix cornélien : surfer sur les tendances et mettre en lumière de nouveaux talents. The Pirouettes ont partagé leur quotidien tout en pudeur, et enchanté les festivaliers en toute intimité. Derrière la légèreté des mots, cette sobriété sur scène, l’ambiance sous le chapiteau s’est vite électrisée. Les milléniums chantaient, les trentenaires se déhanchaient, et les parents souriaient. L’Amour est intemporel, la nostalgie contemporaine. Vickie Chérie et Leo Bear Creek ont inauguré leur premier festival avec une maitrise déconcertante.

Les années 80 c’était bien, mais les années 90 c’était encore mieux avec le groupe lillois Rocky. Une claque, une grosse baffe musicale, la révélation de la soirée. Un simple conseil, procurez-vous rapidement et légalement leur premier album Soft Machines. Entre la Pop groovy “Brandy & Monaco”, le Big Beat de Manchester “Big South”, la House de Chicago “Apologize”, Rocky a mis K.O. les festivaliers qui ne s’attendaient pas à être transporter dans un club sous-terrain où entre deux pintes, on rentre en transe au rythme de basses acides et de beats endiablés. Bravo à Inès Kokou, Laurent Paingault, Tom Devos et Olivier Bruggeman pour ce magnifique show. Et surtout respect ! La suite, vite !

On passe aux années 2000 avec les indémodables The Prodigy. Que dire à part que c’était un gros bordel rock-électro. Un peu trop même, car le diablotin Keith Flint était inaudible pendant plus d’un quart d’heure. Heureusement que tout est rentré dans l’ordre avant qu’il entonne son cultisme “Firestarter“. Certes, leur dernier album The Day is my Enemy n’est pas aussi percutant que leur précédent Invaders Must Die et le légendaire The Fat of the Land, mais les pionniers du Big Beat hardcore ont indéniablement prouvé qu’ils savaient se réinventer et encore transformer une foule en un magma organique agressif et jouissif. “L’Amour et la Violence” dans toute sa splendeur et noirceur.

Festival Solidays
Du vendredi 23 au dimanche 25 juin à Hippodrome de Longchamp

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