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Le Brésil, l’Allemagne, la Belgique et la France se sont partagé dimanche les quatre derniers billets par équipes pour les Jeux olympiques de Rio en gymnastique artistique féminine, laissant de côté la Roumanie, qui était abonnée au podium olympique depuis la grande époque de Nadia Comaneci en 1976.
La qualification d’une équipe permet à ces nations d’avoir cinq gymnastes en lice à Rio en août. Les places restantes en individuel ont également été attribuées dimanche. C’est ainsi qu’à 40 ans, Oksana Chusovitina peut continuer sa grande aventure olympique. L’Ouzbèke, médaillée d’or par équipe aux Jeux de Barcelone en 1992, a gagné sa place pour ses septièmes Jeux, un record absolu en gymnastique.
Une page se tourne pour la Roumanie
Pour une nation qui fut de tous les podiums féminins par équipes aux Jeux olympiques depuis 1976, le coup d’arrêt est brutal. Aux Jeux de Rio, la Roumanie ne sera représentée que par une seule gymnaste, faute de n’avoir pas réussi à faire mieux à l’Epreuve test à Rio qu’aux Championnats du monde de Glasgow en octobre.
Si l’automne dernier, la Roumanie avait dû se passer de sa star Catalina Ponor, cette fois elle était privée de Larisa Iordache, la médaillée de bronze du concours individuel des Mondiaux. Comme à Glasgow, les Roumaines ont hypothéqué leurs chances de qualification d’entrée aux barres asymétriques. Elles n’ont jamais réussi à remonter la pente malgré les bons scores au sol et à la poutre décrochés par Ponor, leur quintuple médaillée olympique. La Roumanie a mis sous clé qu’une place aux JO en individuel pour une gymnaste de son choix.
Le Brésil fait ses Jeux
Les Brésiliennes ont fait le spectacle dans la salle des Jeux, Rio Olympic Arena. De Flavia Saraiva, la triple médaillée des derniers Jeux olympiques de la Jeunesse, à Daniele Hypolito, qui fut en 2001 la première gymnaste brésilienne médaillée mondiale, les six favorites du public ont engrangé les points à chaque engin avec entrain pour sortir largement en tête de cette Epreuve test. Si les Brésiliennes étaient allées chercher leur place aux forceps pour les Jeux de Londres en 2012, elles ont continué depuis à prendre du galon dans la hiérarchie, portées par l’effet JO à domicile.
L’Allemagne, la Belgique et la France de la fête
Les Allemandes ont connu un début de compétition laborieux à la poutre, mais se sont rattrapées avec leur passage aux barres, leur atout maître. Alors que Pauline Schaefer avait déjà assuré sa place aux Jeux avec sa médaille de bronze à la poutre aux Mondiaux 2015, elle pourra partager l’aventure avec ses coéquipières.
La Belgique et la France, qui clôturaient la journée, ont réussi à s’intercaler devant l’Australie, reléguée au final à la cinquième place et privée du coup de billet par équipe pour les Jeux. Les Belges ont su saisir cette fois leur chance, elles qui avaient manqué d’un rien les Jeux de Londres en 2012. Les Françaises ont fait preuve de constance sur l’ensemble de la rotation, ce qui leur a permis de toucher au but.
Les Suissesses, qui avaient pris la dernière place pour l’Epreuve test, ont grimpé à la sixième position, devant la Roumanie et la Corée du Sud, les deux autres équipes dans la course.
Elles seront aussi à Rio
La Suisse ne s’est pas qualifiée par équipe, mais Giulia Steingruber lui a assuré une place aux Jeux en dominant le concours individuel. La championne d’Europe 2015 a aussi fini en tête au sol ainsi qu’au saut à égalité avec l’Indienne Dipa Karmakar.
La Guatémaltèque Ana Sofia Gomez Porras et la Venézuélienne Jessica Lopez se sont adjugé l’un des 36 billets individuels délivrés dimanche en finissant dans le haut du tableau.
Au total, 98 athlètes seront en lice sur le praticable olympique en août. Tous les billets ont désormais été attribués sauf un: il est réservé pour une gymnaste invitée par la commission tripartite olympique au nom de la solidarité olympique.
