Tour de France 2016 : Le parcours en détail

Les coureurs vont pouvoir faire provision d’oxygène et d’énergie pour toute la durée du Tour ! Le départ du Tour de France 2016 se fera, en effet, le 2 juillet, dans la Manche, au mont Saint-Michel exactement. Et nous verrons du pays ! Le 103ème Tour de France passera en effet par 16 villes-étapes inédites. Il sera composé de 9 étapes de plaine et de 9 étapes de montagne avec 4 arrivées en altitude. Il nous offrira également deux courses contre la montre en individuel et visitera trois pays limitrophes : l’Espagne, la principauté d’Andorre et la Suisse. Au total, ce ne sont pas moins de 3 519 km que les cyclistes vont accumuler dans les mollets. Une belle course en vue !

Tous les horaires étapes par étapes

C’est devant un parterre de cyclistes que Christian Prudhomme, le directeur du Tour, a présenté le Tour de France 2016 au Palais des Congrès mardi 20 octobre 2015. Bernard Hinault et Raymond Poulidor étaient aux côtés des vainqueurs de cette année pour apprécier le nouveau tracé. Un tracé plutôt vertical et qui se concentrera dans les montagnes. La grande première c’est donc ce départ dans la Manche. Jamais un tour n’aura autant circulé dans un département. Pour la première étape, les cyclistes, partis sous le regard de l’archange, vont pédaler jusqu’à la plage du débarquement : l’Utah Beach à Sainte-Marie-du-Mont. Le lendemain, le Tour partira de Saint Lô pour se rendre à Cherbourg-Octeville. C’est là que la course va se durcir avec l’arrivée inédite au sommet de la côte de la Glacerie, soit, 3 kilomètres de montée agrémentés d’un passage à 14%. La traversée du Mortanais pourra émouvoir Daniel Mangeas, célèbre présentateur cycliste qui est Manchois d’origine.

Les monts du Cantal

Lundi 4 juillet les coureurs partiront de Granville, la ville qui a vu naître le célèbre couturier Christian Dior, mais aussi arriver le sprinteur André Darrigade en 1957 lors de l’arrivée du Tour en ce lieu. Direction Angers où Raymond Poulidor en 1967, faillit, à quelques secondes près, gagner le maillot jaune. Le 5 juillet, le Tour partira de Saumur, la ville de Coco Chanel, pour la plus longue étape du Tour. Il se rendra jusqu’à Limoges, d’où il repartira pour la cinquième étape en direction de la station du Lorian. Les cyclistes devront affronter les monts du Cantal avec des pentes à 12%. La 6ème étape partira le 7 juillet, d’Arpajon-sur-Cère qui a accueilli l’année dernière, une étape de la 21ème semaine Cantalienne féminine. En quittant l’Aveyron, les coureurs trouveront à Montauban, fin d’étape, un peu de répit. C’est là que Jacky Durand y gagna sa troisième et dernière étape.

Entrée dans les Pyrénées

L’Isle-Jourdain fait partie de ces villes-étapes inédites d’où partira le Tour le 8 juillet. C’est une autre dimension que va prendre le Tour avec son arrivée dans les Pyrénées. L’ascension du col d’Aspin sera la confrontation du jour en matière de grimpe mais assurera une belle descente vers le lac de Payolle autre site-étape inédit. Pour la 8ème étape, ce sera Pau qui accueillera pour la 68ème fois le Tour, se situant derrière Parie et Bordeaux en termes de fidélité. Après le col du Tourmalet, le course empruntera dans un sens inédit, la montée de la Hourquette d’Ancizan avant d’enchaîner avec les cols de Val-Louron-Azet et de Peyresourde. L’étape s’achèvera à Bagnères-de-Luchon, surnommée « la Reine des Pyrénées ».

L’Espagne et Andorre

Les cinq ascensions de la neuvième étape sont réparties entre les territoires espagnols et andorrans. Le départ se fera dans la ville de sports d’hiver Vielha Val d’Aran, un site-étape inédit. L’arrivée aura lieu à Andorre Arcalis. Cette petite nation souveraine accueille le Tour de France depuis 1964 et vit la victoire en soliste du grimpeur espagnol Julio Jiménez.

De nouvelles villes-étapes

Pour la 10ème étape, la station thermale Escaldes-Engordany représente une nouvelle ville-étape pour le Tour mais a déjà accueilli le Tour d’Espagne où le Français David Moncoutié s’était illustré en 2008. Ce 12 juillet 2016, Revel sera la ville qui accueillera les cyclistes pour la neuvième fois. Cette capitale du meuble a vu la victoire de Eddy Merckx en 1969, dans une course contre-la-montre en circuit autour de la ville. Andorre évoquera sans doute à beaucoup, un fameux duel Anquetil-Poulidor mémorable qui eut lieu en 1964. Les sportifs prendront un peu de repos dans la principauté avant de se rendre à Carcassonne où Jean Stablinski s’était imposé en 1962. Ils se rendront à Montpellier où les sprinteurs pourront mériter comme le firent Darrigade ou Mark Cavendish, entre autres. Les cyclistes ne verront pas les feux du 14 juillet tirés des murs de Carcassonne, puisque ce jour-là, le Tour partira de Montpellier pour se rendre au mont Ventoux qui culmine à 1 912 mètres. Après Poulidor qui s’y illustra en 1965, c’est Christopher Froome qui s’y montra intouchable en 2013. Ce site de l’Observatoire, verra, espérons-le une belle victoire Française.

Le lendemain, c’est en Ardèche que les coureurs inaugureront la ville-étape inédite de Bourg-Saint-Andéol (bien que familière du cyclisme avec la Classic Sud Ardèche et le Critérium du Dauphiné) pour se rendre jusqu’au site-étape inédit, la Caverne de Pont d’Arc. Le 16 juillet ce sera Montélimar, habituée du Tour qui lancera les cyclistes jusque Villars-les-Dombes, site-étape inédit et paradis des sprinteurs puisque Tony Martin y gagna le chrono du Critérium Dauphiné en 2013. Le 17 juillet le Tour sera à Bourg-en Bresse pour se rendre à l’assaut du Grand Colombier. Il leur faudra négocier une descente délicate avant l’arrivée à Culoz, ville-étape inédite où Christophe Lemaître y disputa ses premiers sprints.

La Suisse et les Alpes jusqu’aux Champs Elysées.

Le 18 juillet, partis de Moirans-en-Montagne, les grimpeurs observeront un rapide répit sur la route de Berne, autre ville inédite qui a pourtant pour enfant, Fabien Cancellara. L’apothéose sera l’arrivée exceptionnelle sur le barrage d’Emosson, dans le canton du Valais. Le lendemain, on gardera un coup d’œil sur le Mont Blanc pour un itinéraire Sallanches-Megève. La première vit la victoire de Bernard Hinault, la dernière a vu grandir le pionnier du ski français Emile Allais et vit gagner Chris Boardman en 1996 pour l’ouverture du Critérium du Dauphiné mais n’avait jamais accueilli le Tour de France. L’étape 19 se jouera à Albertville, ville sportive par excellence, pour se rendre à Saint Gervais Mont Blanc. Ce sera l’occasion de découvrir l’existence de deux cols de la Forclaz, ce qui fera un total de trois avec la Forclaz suisse. Puis, suivra l’ascension inédite du mont Bisanne qui pèsera dans les jambes avant la montée vers le Bettex. Le 23 juillet se courra de Megève à Morzine. Après les ascensions jusqu’au col de la Ramaz puis à Joux Plane, c’est dans une descente longue de 12 kilomètres que pourra se jouer le Tour ! L’étape finale, elle, aura lieu de Chantilly jusque Paris. Une première bien que Chantilly accueillit pendant dix ans le départ Paris-Roubaix entre 1966 et 1976. L’arrivée aura lieu, comme prévu, aux Champs Elysées où se joue depuis 1975, le dernier épisode de la course ! Pour les sprinteurs, le nec plus ultra !

Amélie Desrumaux

Le parcours 2016 en 3D / The 2016 route in 3D par tourdefrance