« Van Gogh une nouvelle façon de voir » au CGR Le Paris à Clermont-Ferrand

Van Gogh une nouvelle façon de voirLe mardi 14 avril à 20H, le cinéma CGR Le Paris nous accueillait pour la diffusion du documentaire « Van Gogh une nouvelle façon de voir » dans lequel nous avons eu la chance de découvrir l’exposition des plus grandes œuvres du peintre depuis le Van Gogh Muséum à Amsterdam. Une occasion de célébrer le 125° anniversaire de la mort de ce grand artiste en retraçant les évènements forts et marquants de sa vie comme témoignage de sa création artistique.

L’écrivain et critique d’art Monsieur Daniel Lamotte, présent ce soir là, nous a fait l’honneur d’un prélude très touchant au sujet de Van Gogh. Il évoquera entre autre, sa complexité et sa recherche de la perfection durant ses 10 courtes années de création artistique. Il retracera rapidement les moments forts de la vie du peintre, son amour inconditionnel pour son frère Théodore Van Gogh ainsi que pour l’art et la nature. Puis c’est avec une émotion palpable qu’il racontera comment Van Gogh souffrait d’un mal-être incommensurable le poussant à se détruire un peu plus chaque jour pour finalement mettre fin à ses jours en 1890.

« En fin de compte, je n’ai pas d’autre ami que toi et quand je suis patraque, tu es toujours dans mes pensées. »

Lettre écrite par Van Gogh à son frère Théo le 22 juillet 1883.

Le film sera rythmé par la diffusion des échanges épistolaires que Van Gogh entretenait avec son frère Théo tout le long de sa courte vie. Énormément de lettres ont pu être conservées nous permettant de retracer sa vie et de découvrir de nombreux dessins et croquis pour certain non achevés.
Et quelle vie ! Van Gogh n’a pas cessé de voyager, admirateur et fin observateur du monde qu’il côtoyait, mais aussi des sols qui foulait et de la beauté de la nature. Il aimait prendre conscience des choses, des évènements, des situations et n’hésitait pas à s’immerger dans des lieux qui le touchait vraiment. Il disait aimer « les vrais gens », ceux qui travaillent et donnent d’eux-mêmes sans concessions. A ce sujet il expliquait à son frère :

« Plus j’y réfléchis plus je sens qu’il n’y a rien de plus réellement artistique que d’aimer les gens. »

De cette admiration pour la nature et surtout pour les paysans, est né le tableau « Les mangeurs de pomme de terre » (1885) qui célèbre en détail une réaliste scène d’intérieur où une famille de paysans partage un bon repas après une dure journée de labeur. Jusque ici, Van Gogh n’avait offert que quelques illustrations de presse, tout au plus quelques croquis. Mais avec ce tableau il excelle dans un genre qui devient le sien telle une identité. La scène semble tellement réaliste que nous avons l’impression de partager la table avec eux. En ressort sa « marque de fabrique » : sa peinture « étrange et excentrique » d’un style presque « cru et grossier » ponctuée de ses gros coups de pinceaux. On remarque la fatigue, l’inquiétude des différents personnages éreintés par le travail qu’ils viennent d’accomplir :

« Ces gens qui […] ont labouré la terre avec ces mêmes mains qu’ils mettent dans leur plat ont honnêtement gagné leur nourriture ».

Le documentaire retrace ainsi tous les moments clés de sa vie et nous comprenons enfin ce que voulait raconter Van Gogh à travers ses œuvres. Le film nous donne de vrais indices quant à l’origine des différentes peintures. C’est une belle approche accessible à tous et qui attirera même les plus novices. Les employés et experts du Van Gogh Muséum d’Amsterdam prennent plaisir à nous narrer tout ce qu’ils savent du peintre qu’ils idolâtrent et cela fonctionne totalement ; nous sommes transportés et apprécions davantage ses œuvres, touchés par les histoires qu’elles nous racontent. Et nous émouvoir, Van Gogh y parvient encore et encore.

Ce sera le cas lorsqu’il décidera de s’inspirer de l’Impressionnisme en quittant Londres pour Paris où il retrouvera son frère qui lui manque tant. Il prendra des cours à Montmartre et fera la rencontre de son ami Paul Gauguin et bien d’autres grands artistes comme Paul Cézanne ou Henri de Toulouse-Lautrec. De cette période naitra la magnifique œuvre « Couple place Saint-Pierre » en 1887. Une œuvre époustouflante dans le détail des touches de peintures, appliquées telles de petites gouttes déposées sur le tableau. Les couleurs sont somptueuses et infiniment romantiques : une belle représentation de l’amour. C’est à partir de ce moment là que sa peinture devient plus pure et que sa technique devient plus douce. Sa vision de l’art prend alors tout son sens :

« L’art c’est l’homme ajouté à la nature », la nature, la réalité, la vérité, mais avec une signification, avec une conception, avec un caractère que l’artiste fait ressortir et auxquels il donne de l’expression, « qu’il dégage », qu’il démêle, affranchit, illumine. »

Si Paris offre de fortes inspirations à Van Gogh, il ne réussit pas à trouver la paix et le repos dont il a besoin. Il décide de partir et de « fuir l’agitation » en allant dans le Sud à Arles, où il retrouve ses premiers amours : la nature, la chaleur et surtout la campagne qui l’apaise tant. Dans cette période il peindra de magnifiques œuvres telles que l’incontournable et connue de tous « Tournesols dans un vase » de 1888 ou encore « Moissons en Provence » de la même année. Mais la plus belle toile à mon sens reste le fameux « Pêcher en fleurs – Souvenir de Mauve » pourtant crée au début de ses périodes de démence.

Van Gogh n’avait aucune idée de son talent ni même de sa constante progression. Après une crise de folie ou il se coupe l’oreille gauche, il décide de se rendre à l’asile de Saint-Rémy de Provence pour prendre un peu de repos. Il était exigeant vis-à-vis de lui-même et semblait souffrir d’une solitude extrême. Durant ces années il va peindre énormément d’œuvres et se seront de loin les plus belles et les plus abouties. La peinture « Les Iris » (1889) en est l’exemple même. Elle fait partie de cette série de peinture influencée par l’art japonais qu’il idolâtre tant. Les couleurs sont vives et éclatantes. Nous sommes loin de penser à ce moment là que Van Gogh se sentait si mal au point de mettre fin à ses jours une année plus tard à Auvers-sur-Oise.

« La couleur par elle-même exprime quelque chose, on ne peut s’en passer (…) »

Là-bas, Van Gogh déprime et s’enferme dans une petite chambre d’hôtel. Pour autant, il ne cesse jamais d’échanger des lettres avec Théodore. On apprend que durant les 70 jours passés dans cette chambre, il aura réussit à peindre pas moins de 80 toiles. On devine qu’il ne devait pas dormir et souffrir atrocement de cette maladie qui le poussait chaque jour un peu plus à la folie et au désespoir.

La carrière de Van Gogh aussi courte et brillante qu’elle ait pu être n’a pas eu le succès escompté de son vivant. Ce n’est que bien plus tard après sa mort que le grand public découvrira les œuvres de cet autodidacte considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands peintres du XIX ème siècle.

« L’art est long, la vie est courte »

Je vous laisse découvrir un extrait du documentaire produit par David Bickerstaff :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=ocA2OE9AF5I]

Ne ratez pas le prochain RDV au Cinéma CGR Le Paris pour l’ « Exposition au Cinéma : Les Impressionnistes » du 20 mai au 26 mai 2015 dont vous trouverez le synopsis sur le site officiel du CGR.

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