Avec l’apparition des voitures aux commandes électroniques, on pensait que les compteurs trafiqués ne pouvaient plus exister ! Mais c’était sans compter sur les petits génies de l’informatique qui n’ont pas mis longtemps avant de créer des logiciels capables de trafiquer les nouveaux compteurs ! Mais dans quel but ?
En France, le pourcentage de véhicules d’occasion représenterait environ 600 000 voitures trafiquées puis revendues. Ce trafic entraînerait une perte de 5,6 à 9,6 milliards d’euros… Le vendeur de la voiture d’occasion
s’y retrouverait grâce à cette opération! En exemple, le cas d’un particulier qui revend un gros 4×4 de luxe fonctionnant au diesel. On sait que ce type de véhicule parcourt en moyenne 25 000 km par an. En trafiquant son compteur pour lui faire perdre 15 000 km par an, ce véhicule n’aurait donc parcouru que 10 000 km par an en moyenne, cela permet au vendeur d’augmenter son prix de vente de 4 à 5 000 euros, comme par magie. C’est d’ailleurs pour cette raison que les véhicules haut de gamme sont les plus touchés par ce genre de pratiques… La marge sur une petite voiture pas chère n’est pas forcément assez intéressante pour prendre ce genre de risques. Car effectivement c’est une pratique risquée car totalement illégale.
Un expert désigné par un tribunal peut déceler la fraude. Il apporte alors au juge un éclairage pour qu’il puisse trancher en cas de litige. La modification d’un compteur est considérée comme un délit pénal, dit de tromperie et passible d’un ou deux ans d’emprisonnement et de 37 500 € d’amende.