Les 12 collèges d’Hercule de Marie Bolda-Font, maman d’un enfant “dys”

Publié le 3 septembre 2015 aux Editions Mareuil, Les 12 collèges d’Hercule  relate le parcours plein de péripétie de Marie Bolda-Font mère d’un petit Hercule ne rentrant pas dans le moule du système scolaire français.

Le résumé

Au-dessus de son berceau, en ce moment si particulier où débute toute nouvelle existence, les rêves les plus audacieux flottaient dans l’atmosphère, Hercule serait protégé des dieux. Quatorze années plus tard, l’évidence vacillait devant un chemin scolaire plus complexe que prévu et les propos du directeur de cette petite école, qui avait pourtant promis, neuf mois plus tôt, de remettre l’élève rebelle sur la route de la réussite scolaire ou tout au moins de lui assurer le passage en classe de troisième

-Chère Madaaâme, un petit redoublement permettra à l’enfant de ne pas s’enfoncer dans l’échec avec des lacunes irrattraaapables, une année de consolidation n’est pas une année perdue !

Dans un ouvrage plein d’humour, Marie Bolda-Font relate les aléas que peut réserver la scolarité d’un enfant en difficulté. Des premiers mots de remontrance sur le cahier de correspondance aux rendez-vous avec la directrice de l’école, des cours d’orthophonie à l’impasse du redoublement, Marie décrit la succession d’épreuves qui peuvent attendre toutes celles et ceux qui n’ont pas la chance d’engendrer un élève formaté pour le modèle français. 

Mon avis de lectrice

Ça y est ! Votre enfant n’est plus un bébé ! C’est avec émotion que vous le voyez faire sa rentrée à la  “grande école” son cartable sur le dos et l’envie d’apprendre qui brille dans ses yeux, mais…

C’est ce fameux “mais” que va nous raconter Marie Bolda-Font, maman d’un enfant “dys” qui va devoir se battre contre tout un système éducatif et sociétal :

• des enseignants oscillant entre la psychologie de magazine, l’incompréhension la plus totale et même (pour certains) l’humiliation de celui qui symbolise l’échec d’une méthode qui ne devrait plus avoir cours,
• des orthophonistes, psychomotriciens, psychologues et même psychiatres pas toujours à l’écoute mais dégainant facilement le stylo afin de prescrire la petite pilule “miracle” qui à défaut de traiter le fond permettra aux enseignants de ne plus avoir à gérer la trop grande forme d’un élève un peu moins docile que les autres,
• et pire que tout, contre la chair de sa chair qui, au fur et à mesure des années, va totalement se fermer, se braquer face à ce monde d’adultes auquel il ne peut absolument plus accorder sa confiance.

Un jour chasse l’autre, certains en haut et d’autres plus bas, mais sans perdre de vue l’essentiel : permettre à son enfant d’avoir sa place dans un système scolaire qui n’arrive pas à s’adapter…