Princesse Caraboo – Éd.Le Lombard – L’histoire de Mary Willcoks

Découvrez l’histoire de Mary Willcoks alias «Princesse Caraboo », vu et délicatement livrée par Antoine Ozanam et, « onctueusement » illustrée et colorisée par Julia Bax , le tout aux Éd. Le Lombard.

Princesse Caraboo ©Éd.Le Lombard
Princesse Caraboo ©Éd.Le Lombard

 

L’histoire :

Angleterre, Avril 1817 … Une calèche s’arrête devant la maison du Sieur Worrall, Magistrat du comté et de sa femme Élisabeth. C’est la voiture du commandeur qui vient présenter une bien étrange requête à cette heure tardive : une jeune femme lui a été confié ; accoutrée d’un foulard sur les cheveux, habillée d’une façon peu commune et portant des tatouages, elle ne parle pas un traitre mot de leur langue mais un dialecte totalement inconnu ! Impossible donc de la comprendre, mais, Élisabeth, réveillée par les cris de cette jeune enfant perdue, va réussir à faire naitre un semblant de confiance en elle, et à communiquer. Le majordome et les servantes restent sceptiques quant à l’identité et la provenance de cette étrangère, et, pendant que Samuel Worrall va mandater, linguistes puis, inspecteur, afin de découvrir la vérité sur la vie de cette jeune fille, les sentiments seront partagés entre curiosités, soupçon de supercherie, et amusement, puisqu’Élisabeth, au bon cœur, va se laisser attendrir par la bizarrerie et par l’espièglerie de cette nouvelle venue, qui prie sur le toit ou perché dans un arbre et béni chaque pièce de la maison !

On en connaît beaucoup des vieux récits relatant les enfants sauvages, perdus, puis retrouvés à l’autre bout de la terre, des fausses princesses comme celles présentées aux Romanov en quête de leur petite Anastasia … Mais l’histoire de Mary Willcoks, c’est autre chose … car c’est aussi l’histoire d’Ann Burgess, de Mme Baker, de la Princesse Caraboo et peut-être bien d’autres après dont nous ne savons rien !

Princesse Caraboo ©Éd.Le Lombard
Princesse Caraboo ©Éd.Le Lombard

Antoine Ozanam a posé sur cette « tragédie », prenant sa source en 1791, son voile de douceur et de poésie pour nous livrer un récit attachant et captivant, comme son héroïne, malgré la dureté des faits réels et de l’époque ! Après tout, toute cette histoire n’est qu’un enchainement de la vie de cette jeune native anglaise qu’était Mary Willcoks, et de ce qu’elle a pu s’inventer comme histoire afin de surmonter les évènements accablants qui lui sont arrivés pendant une partie de sa dure existence ! Tantôt , dernière « survivante » d’une famille pauvre, tantôt livrée comme domestique puis, fugueuse, sur les routes seule à surmonter le froid et les fièvres, se relevant dans un bonheur éphémère, perdant son mari, puis son enfant …
Faut-il en déduire qu’elle fut mythomane, ou pire, bonne pour l’asile, parce qu’elle s’inventa des vies sous des noms différents, en jouant la comédie à chaque « transformation », où choisiront nous d’être indulgent et de considérer, comme le scénariste, que cette Mary Willcoks n’était qu’une pauvre âme perdue, à la recherche de reconnaissance, d’un bonheur difficile et/ou d’un peu de chaleur avec ses mensonges ? !
Tout ce que nous retiendrons de son histoire, manquant de documentations sérieuses, ce sera ce « conte » d’Antoine Ozanam, faisant d’elle quelqu’un à ne pas blâmer en tout cas, comme il l’explique dans le livret de fin où vous retrouverez également quelques « gribouillages » (sans être péjorative) de recherche de la dessinatrice qui l’accompagne dans ce récit : Julia Bax !

Princesse Caraboo ©Éd.Le Lombard
Princesse Caraboo ©Éd.Le Lombard

Illustré, aussi ingénument et poétiquement qu’écrit, par cette vrai « artiste » qu’est Julia Bax …. [ entendez par « vrai artiste », une illustratrice qui s’adonne à la peinture avec talent !! ] … La bd « Princesse Caraboo » est faite d’aquarelles aux couleurs douces, rappelant quelque chose d’assez naïf et riche à la fois, que les plus jeunes, comme les plus vieux apprécieront ! Ces personnages aux traits tout en rondeurs semblent tout droit sortis d’une animation, et on aimerait beaucoup la voir illustrer une féerie tant ses aquarelles tendent à l’imaginaire !

Vous l’aurez compris, « Princesse Caraboo » aux Éd. Le Lombard, c’est un récit « enjolivé » de la vie d’une jeune femme théâtrale qui a marqué son époque de son passage, telle une étoile filante, une histoire romancée pour la rendre plus magique, et le résultat vaut largement le détour !

A propos stef emma

Rat de laboratoire, BDphile, et couteau en second sur Le bon goût des choses ( végétarien, végétalien)

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