Ce mardi 8 mai, Arles a ouvert ses portes, aux photographes amateurs et professionnels, de photos de nu(es) ! Jusqu’au 13 mai, le festival va accueillir une trentaine d’artistes de l’image, et un public avisé composé de curieux, mais aussi expert en clichés sensuels…
Tout d’abord Bruno Rédarès (photographe) est l’instigateur de ce rendez-vous annuel, disciple de Lucien Clergue qui avait instauré en 1969 “Les Rencontres de la Photographie d’Arles”, il gère depuis 18 ans ce Festival qui se complète parfaitement avec le grand rendez-vous de la photo chaque été.
Parcourir la ville et découvrir les lieux d’exposition, c’est avant tout déambuler dans les ruelles de la ville, pour explorer la Chapelle Saint-Anne, le Palais de l’Archevéché, l’Espace Van Gogh, les Docks d’Arles et la Galerie de l’Hôtel de l’Amphithéâtre, sans oublier un lieu magique, l’Atelier de l’image...Une bonne journée, fera l’affaire pour aussi rencontrer les photographes qui sont disponibles et leur présence, permet un vrai échange sur la technique de la photo, on apprend toujours quelque chose ici, au festival.
Nos “coups de coeur” vont vers le couple Parisien Lea Lund et Erik K, tout juste arrivé de Dakar, où ils ont exposé leurs dernières vues, en noir et blanc. Le travail de Lea s’accorde essentiellement sur la perception qu’elle porte sur Erik (son compagnon), qu’elle photographie et surtout qu’elle magnifie de manière originale, par la tenue, la pose, la composition même du cliché. L’univers qu’elle explore, est alors singulier et sensible, elle puise aussi son regard autour des peuplades Africaines où la nudité des corps, renvoie aux messages ethniques et humains, qui confèrent le partage et le talent, dans un registre généreux.
Poursuite, de cette journée de la photo de nu, avec également une belle rencontre autour du photographe Irving S. T.Garp et de son univers déjanté, l’humour et l’ironie sont les reines de son travail, surement décalé mais complètement issu de sa vision “Belge”, où la femme prof donne un cours sans le bas de ses habits, nudité obligée !. Le public en voyant ses oeuvres, sort de l’exposition le sourire aux lèvres et le regard brillant.
La série “Hôtel des Moulins” visible à l’Espace Van Gogh, a été bien appréciée par les visiteurs, surtout ce 8 mai, jour du lancement du festival de Cannes, la mise en scène et l’ingéniosité de l’artiste photographe, font aussi le charme des clichés. En effet Thibault Duchier, est un perfectionniste qui travaille dans un atelier à Bordeaux, où il met en scène ses modèles dans des décors de polars, digne du cinéma ! Le jeune photographe est doué pour l’installation des accessoires, dans l’élaboration d’un univers fantasque où les belles du jour, se pavoisent dans des chambres plateaux, devant l’objectif du photographe qui devient “voyeur”. Un beau travail pour la photo de nu.Pour connaître le programme : http://www.fepn-arles.com
Eric Fontaine
cool