
Les 40 ans du festival “Cinémed”, porte le 7ème art à Montpellier, avec un bilan réussi !. Philippe Saurel le maire de Montpellier et président de la Métropole, l’évoque ouvertement “La ville s’ouvre à la création audiovisuelle, le marché est porteur”. On peut dire que le label “Montpellwood” est en marche, son festival résume parfaitement l’engouement autour des films, des documentaires, du cinéma en général.
Le palmarès :
Antigone d’or (15 000 €/Montpellier-Métropole) à Fiore Gemello de Laura Luchetti (Italie)
Prix BNP PARIBAS 2000 € (Çagla Zincirci & Guillaume Giovanetti) pour Sibel (France Turquie)
Prix Midi-Libre 2000 € pour Sibel
Prix du jeune public à Mafak de Bassam Jarbawi (Palestine/Qatar/Etats-Unis)
Prix JAM Meilleure musique (1200€) pour andré Dziezuk pour Tel Aviv on fire
Prix du court métrage (4000€ & 1000€ post production Roujoula de Lilas El Faris (Maroc-France 2017)
Documentaire Prix Ulysse (3000 €) à Erased (France, Qatar, suisse, Turquie)
Récompenses sur http://www.cinemed.tm.fr

Sibel, le film Franco-Turc réalisé par le duo “Zencirci & Giovanetti” a fait sensation sur les allées du Corum à Montpellier. L’immense talent de la comédienne turque Damla Sönmez, qui interprète un personnage ne communiquant qu’avec la langue sifflée, ou chaque syllabe correspond à un souffle particulier, place le film sur un registre original, et proche du chant des oiseaux. L’actrice a du apprendre cette langue ancestrale du nord de la Turquie, avec un coach qui lui a enseigné également l’attitude à avoir avec les traits du visage. Sibel âgée de 25 ans vivant seule avec son père et sa soeur en autarcie dans les montagnes, bouleversent les festivaliers qui pour certains ont pu apprécier les deux projections, avant la sortie nationale prévue en mars 2019.
Plusieurs sujets ont été projetés dans le cadre du Cinémed, comme les rapports aux échanges humains, à la communication, à la pédagogie, ou tout simplement dans le cadre d’une fiction narrative. Le festival couvre un ensemble logique d’oeuvres, de réalisations issues du bassin de la Méditerranée.

Autre grand coup de coeur : Mafak de Bassam Jarbawi, le réalisateur Palestinien à mis en scène “Ziad” qui sort d’une prison Israélienne après 15 ans, incarcéré pour un meurtre sur un Palestinien. Le héros du film, ne reconnait plus sa Palestine, celle de son enfance, il découvre un autre monde, à la fois moderne et prisonnier de l’apartheid imposé par Israël. Bassam Jarbawi signe un premier film, proche du sans faute, il brosse à la fois son pays la Palestine, mais il évoque l’aspect psychologique de Ziad, par un ensemble de dialogues épurés, où les images s’assemblent, dans une fiction narrative contemporaine et surtout intime avec le spectateur, qui découvre un comédien talentueux et charismatique.
Montpellier à rendu son verdict : Le cinéma Méditerranéen se montre, s’apprécie, se dévore !