À Sète, Alexandra Bircken et Bianca Bondi explorent l’écosystème et la biocénose autour de l’art

Alexandra Bircken et sa moto coupée

Au “Crac” à Sète, jusqu’au 22 mai 2022, c’est le binôme féminin de ces deux artistes (Alexandra Bircken & Bianca Bondi), que l’ont explorera, dans ces anciens entrepôts frigorifiques réhabilités par l’architecte Lorenzo. Mises en avant dans un univers, où l’écosystème des matériaux organiques, les oeuvres des plasticiennes, s’entrechoquent dans l’équilibre de la biotope, l’exposition nous propose une interrogation sur le réel, composition de l’alchimie d’une transformation des objets.

Alexandra Bircken nous offre sa 1ère rétrospective en France…

L’artiste est résolument tournée vers l’art et sa transformation, où le détournement des objets, évoque, incontestablement, la manière dont l’homme, peut s’approprier les formes atypiques, qui en résultent. Alexandra Bircken, aime se mettre dans des incubateurs industriels ou techniques, pour nous donner à contempler des oeuvres, qui sont complètement inattendues.

L’artiste allemande n’est pas une inconnue dans son pays !

Celle-ci est née en 1967, à Cologne, connue pour être une activiste de la mode, et des défilés “underground” Alexandra Bircken, fait un virage artistique dès le début des années 2000. Certes, comme ancienne élève au Central Saint Martins Collège de Londres, bilingue et curieuse, elle nous proposera aussi des créations de petits objets de design à Paris, et dans la capital son label fait figure de “trouble fête” dans la mode. En cassant les codes de la couture, elle expérimente des innovations techniques, dans les sculptures et le tissu.

Sète et son immense hangar musée, offre un espace pour la plasticienne allemande.

Sète : Alexandra Bircken “Slip of the Tongue”

On est tout de suite conquis, par l’hétéroclite mis en avant dans la force de son travail. “Slip of the Tongue”, le titre de cette oeuvre interpelle. Sur le parvis du musée, on imagine déjà que l’artiste veut influer, sur nos doutes, en ce qui concerne, ses oeuvres…Inspiration ? Référence ? On peut effectivement penser que la matière et la sculpture font penser aux oeuvres de Richard Di Rosa un Sétois qui a lui aussi transformer la matière. Poursuivre l’exposition, c’est vouloir s’immerger dans l’antre de la création de Bircken. Certain(es) verront une influence de l’art version “Gerhard Richter” “la vie avec le pop” marquait une scène de vie contemporaine. Parodie ! penseront d’autres qui au final entre le tricot, le nouage et l’analogie de la peau, ceux qui le veulent, repèreront en l’artiste, une forme de création “German Pop” influencée par une mode déstructurée ou aléatoire, dans la conjugaison de sa forme la plus primaire, c’est à dire visuelle. “Uknit Bonn” fête le métal dans sa froideur technologique et fait écho à “RSV 4 2020”, la moto de compétition coupée en deux. Alexandra Bircken motarde elle-même, “trompe la mort”, nous met en garde de ce qui peut se passer, si par mégarde, notre envie de nous surpasser, nous enlève toute révélation de notre vulnérabilité !

La biographie de Bianca Bondi, base de son exploration artistique :
Née à Johannesburg (Afrique du sud) en 1986, elle vit et travaille à Paris.

Bianca Bondi à Sète

Avec une approche multidisciplinaire et variée, la pratique de l’art selon Bianca Bondi implique l’activation d’objets dans leurs éléments organiques . Les matériaux sont choisis pour leur potentiel de transformation ou leurs propriétés intrinsèques, liées à la biocénose . Le travail des surfaces étranges et nouvelles, forge les potentielles transformations d’un processus de travail lent. La mutation peut être assimilé à une pratique rituelle ou une sorte d’alchimie expérimentale, dans la forme rudimentale de la matière.

Les objets ont une signification particulière pour Bianca Bondi, ils sont habités avec «l’esprit» où le spectre de la vie peut se retrouver figé, mais jamais confiné. L’artiste est une convaincue que ses recherches sur les concepts d’animisme et de spiritualisme, offre une avancée, sur la théorie “OOO ontologie orientée objet”, elle puise son imaginaire dans l’urne de la réalité d’un monde, qui devient alors onirique.

Bianca Bondi en résidence à Sète, compose aussi ses installations d’objets différents, récoltés avec l’aide d’étudiants de la ville.

Toutes les informations sur le lieu pour vos visites gratuites sont sur le lien : http://crac.laregion.fr

Eric Fontaine

Arme coupée en deux par Alexandra Bircken
“Installation objects as actants” Bianca Bondi
“Formes en latex peint” Alexandra Bircken

 

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