A Sète, Jean-Michel Othoniel présente ses “Géométries Amoureuses”

Jean-Michel Othoniel par “Géométries Amoureuses” crée des oeuvres humanistes qui ont pour ambition, de générer un ensemble artistique innovant, chaleureux…La puissance des structures forme un tout singulier propice à la communication, à l’échange. Visiter cette exposition visible jusqu’au 24 septembre à Sète au Centre Régional d’Art Contemporain, permet en quelque sorte  de régénérer notre étoile intérieure, celle qui s’ouvre à l’amour, comme si une inconnue aux yeux clairs nous charmait le temps d’une initiation magique !

Certes “La Grande Vague” celle photographiée il y a 160 ans par l’illustre Gustave Gray en 1857 à Sète, permet à Othoniel de fabriquer une structure magistrale, composée par des milliers de briques, toutes soufflées en Inde par les artisans de Firozabad, lieu fréquenté par l’Artiste lui-même durant une résidence.Le plasticien, prend son temps pour imaginer ses productions, à l’initiative de Noëlle Tissier cette vague inventée spécialement à Sète pour les lieux du Musée, avec ses 10 000 briques translucides de 15 mètres de haut évoque le futur, comme si un Alien, une créature extra terrestre allait surgir de cette masse imposante, prête à nous happer !

Changement de salle, après “The big Wave” de mystérieuses météorites nous informent que ces pierres sur des totems de bois sculptés, vont réveiller nos intuitions comme des révélateurs organiques qui reflètent nos regards si nos visages s’approchent des oeuvres pour la saisir, la comprendre. Jean-Michel Othoniel évoque “Ces masses noires rappellent le Polyèdre de la Melancholia de Dürer, ou le cube de Giacometti…” En fait ces pierres obsidiennes issues des carrières d’Arménie, trônent dans la pièce comme si l’île de Pâques avait inspiré l’Artiste dans l’élaboration mystique de ses œuvres.

Plus loin dans l’étendu du centre d’Art, le thème des grands colliers de perles surdimensionnées, en l’absence de corps au nom énigmatique de “Black Lotus”, en aluminium nous renvoie sur ces images de Mandories, telles ces figures en amande qui interrogent sur le mystère du Christ et de ses Saints ! Ces chapelets “religieux” semblant flotter sont des objets ressemblant au graal, celui que l’ont re-invente au gré de nos envies. l’Artiste s’amuse de nos positionnements face à ses formes courbées, même si leurs dimensions révèlent l’espace qui nous entoure.

Alors oui, Othoniel par l’accrochage d’une multitude de dessins sur ces murs blancs immaculés, place le sacré dans son acheminement artistique, même si certains traits évoquent l’enfance de l’Artiste, son but sublime est de nous donner la générosité de son regard sur le monde. Ces mobiles suspendus semblent jouer avec notre imaginaire, un peu comme si la magie des perles en colliers évoquait aussi la fête, l’extase de nos sens, pour aimer celle qui viendra conforter la féminité bienfaitrice que l’on recherche toutes et tous. L’exposition http://crac.languedocroussillon.fr est visible 26 quai Aspirant Herber, c’est gratuit !

Eric Fontaine