À Sète, l’expo “Mademoiselle” visible au crac jusqu’au 6/01/2019

Mademoiselle à Sète, l’expo au “CRAC”

37 artistes femmes, représentées dans l’exposition “Mademoiselle” au CRAC/Pyrénées-Méditerranée, montre que Sète reste à l’avant-garde de l’art contemporain en Occitanie.

L’idée du titre et de son étrangeté, vient d’une note administrative de 2012, portant un effet sur un intitulé baptisé “Mademoiselle”, le mot étant péjoratif pour un rapporteur, il a du être supprimé sur certains documents. Certes, cela reste mystérieux et sûrement du domaine des misogynes et des censeurs, il n’en reste pas moins, que ce titre est devenu tout un symbole de lutte, pour ces femmes artistes, qui réclament une totale liberté d’action.

“L’exposition a une vocation, pour montrer la diversification des stratégies, et des théories féministes” écrivez Tara Londi, la commissaire de l’exposition, pour présenter le travail de ces femmes.

Installation de vidéos Mademoiselle CRAC Sète

Tout de suite, on est surpris par l’oeuvre de Rebacca Ackroyd “Nave” qui instaure véritablement un questionnement sur la position de la femme, dans son contexte narratif, mais aussi intimement lié au phénomène #MeToo. Si l’héritage du mouvement féministe des années 60 à 70, poste le mouvement dans une clairvoyance, aujourd’hui générée, c’est aussi grâce à Antoinette Fouque, la fondatrice des Editions des Femmes et du mouvement de la libération de celles-ci, dont les ouvrages sont visibles dans le hall d’entrée du “CRAC”, et de sa bibliothèque temporaire.Un bon moyen pour prendre du temps, et jeter un coup d’oeil sur les écrits, composés de photos et “portfolios”.

Une installation à base de vidéos, interpelle notre regard, en fait, notre curiosité…Face à un fauteuil confortable (voir photo), un univers “Pink-Show” propose des images d’incendie et d’intérieur de domicile, faisant aussi référence à ces unités médiatiques, révélatrices d’univers et d’universalité où la femme offrait son regard  singulier.

Toile exposée au CRAC Mademoiselle

Toutes les oeuvres présentées, sont en adéquation avec notre vision latéral, de la société dans laquelle, on évolue. La toile d’Apolonia Sokol, mixant un selfie avec l’art de vouloir plaire, fait un écho à l’artiste Romaine Portia (Suzannes 2017). Même si au 1er étage, Célia Hempton nous apporte sur un plateau presque masculin, une vision de sessions internet, la libido et l’altruisme capitalisent alors dans un ensemble homogène et constructif.

Pour préparer votre visite à Sète : http://www.crac.laregion.fr

Eric Fontaine

A propos Éric Fontaine

Après des études de commerce (EDC) et de journalisme (Studio Ecole de France) j'ai commencé ma carrière comme Responsable de la Communication (FUN RADIO MONTPELLIER) et ensuite dans la publicité visuelle (Avenir Affichage) et imprimeries...Depuis 2007, je consacre une partie à la réalisation de reportages (videos, court-métrages, interviews) pour le web (Blogs, Youtube, Dailymotion) et France Net Infos !.Depuis 2014 j'ai couvert les événements cinématographiques du Cap Spartel Film Festival à Tanger (Maroc).Depuis 2010 j'effectue des modules Web sur le Festival International du Film de Marrakech (Tapis Rouge) et sur "Cinémed" le festival de Montpellier.Concepteur de clips je réalise des "snapshots" pour les auteurs compositeurs, et des captations pour le théâtre (déplacement en France et à l'étranger).

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2 commentaires

  1. VILLALPANDO BEATRICE

    Bonjour

    Cette expo a l’air très intéressante de plus elle contribue certainement à la lutte des femmes pour l’égalité et offre un autre regard quant à la désignation de mot mademoiselle
    Vous parlez d’une liberté d’action !!!
    Ceci dit quand je lis qu’il est toujours question de cette mention “madame” ou “mademoiselle” je suis un peu déçue vous présentez cette expo en commençant par un fait divers !
    Ok il y a un message à faire passer c’est sûr mais le combat des femmes …. pour leur place, leur condition…
    Ce pauvre sujet ressort encore des mentalités mais n’y a-t-il pas de raisons plus fortes et de situations familiales plus dramatiques à combattre ?
    On est descendu dans la rue pour ça, pour savoir s’il faut Madame ou Mademoiselle !
    en sachant qu’en gros tout le monde s’en fout !
    bon … vous m’avez énervée !
    Salut
    Béa pardon …MADEMOISELLE BEA

    • Bonjour Béa, commencer par expliquer le titre d’une exposition, cela peut paraître incongru, je l’avoue. “Mademoiselle” est un terme, comme je l’ai écrit, sorti de son contexte d’un portfolio, qui avait été “banni” par une administration, comme si ce générique n’était pas adapté. Reprendre cette anecdote, c’est aussi pour noter avec un certain humour, ce que vous avez d’ailleurs bien compris : La mise en avant de certaines mentalités, vis à vis du combat féministe, pour l’égalité !.Dans le dédale du Centre Régional de l’Art Contemporain, les accrochages des artistes, permettent une appréciation libre et une interprétation différente, suivant qui on est. J’ai voulu pour ma part, respecter ce choix de l’intitulé, en faisant référence aux impressions de Tara Londi (Commissariat de l’exposition), d’après également le petit fascicule remis gratuitement aux visiteurs…Voilà, je ne sais pas si je réponds à votre “énervement”, mais en tant que rédacteur et passionné d’art contemporain, j’essaye de cadrer au mieux, mes impressions vers les lecteurs de mes articles. Ce que je n’ai apparemment pas réussi, avec vous !.

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