Alès : Les 100 ans de Jean-Marie Granier célébrés au P.A.B musée

“Le petit sou du samedi (1956) Jean-Marie & José Granier

Il est encore temps, d’aller voir l’exposition, au musée P.A.B, fêtant de la sorte les 100 ans du graveur Jean-Marie Granier ! Pierre-André-Benoit (PAB) a consacré sa vie à la gravure, il a aussi lié des amitiés avec des artistes, pour cette raison, la ville d’Alès perpétue la tradition, d’exposer un talentueux plasticien, un bon moyen de découvrir un Cévenol, natif du village de Lasalle, qui a aussi été un professeur aux Beaux Arts de Nîmes…

Pour cette raison, l’exposition est visible jusqu’au 30 avril, les horaires du musée sont disponible sur le site de la ville http://www.ales.fr

Jean-Marie Granier est surement le personnage le plus discret, et pour cette raison, il n’y a eu que peu de rétrospectives, sur la carrière de l’artiste, malgré qu’il a fait un long travail d’élaboration sur le trait, que l’on a plaisir à découvrir, au sein du musée Alésien.

Un graveur certes, mais un explorateur du trait, avec un style bien particulier !

“Né de parents ferblantiers établis dans les Cévennes depuis plusieurs générations, Jean-Marie Granier fréquente l’Ecole des Beaux-Arts de Nîmes avant de rejoindre les ateliers de Cami et Galanis à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (1946-1950)” voilà, le résumé que l’on peut lire sur son parcours artistique.

Robert Cami en 1945 était 1er prix de Rome. Un plus pour le jeune Jean-Marie, qui a ainsi suivi un enseignement de la gravure à l’ENBA de Paris. L’oeuvre de Rembrandt, a été intégralement décortiqué, Par la suite, il suit à nouveau le même parcours en tant que professeur, puisqu’après avoir enseigné le dessin à Nîmes de 1959 à 1976, il devient chef d’atelier de gravure à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de 1976 à 1987. Un retour appréciable, que l’on pourra admirer dans son travail du trait.

Musée PAB Alès

Sa première de ses expositions, a lieu dans la galerie nîmoise de Marcel Gueidan en 1947. En 1982, Jean-Marie Granier participe à l’édition “Orbes” un poème de Jean Laude pour 6 pointes sèches. En 1984, Victor Lassalle organise, au musée des beaux-arts de Nîmes, une rétrospective de l’œuvre gravé dont le catalogue n’inventorie pas moins de 3.000 numéros. Dix ans plus tard, le musée du Colombier à Alès présente les estampes gravées entre 1984 et 1994. En 1995, les œuvres récentes de la série desLabyrinthes sont exposées au château de Vogüé.

Jean-Marie Granier, qui partage son temps de travail et son retour dans ses Cévennes, entre Paris et le Sud, où il a son atelier, a endossé de nombreuses fonctions : De 1987 à 1989, il est Chargé de mission auprès du Musée des Beaux-Arts de Nîmes ; il est aussi Sociétaire de la société de gravure Le Trait, Membre de la Jeune Gravure contemporaine, Membre du comité du Salon Réalités nouvelles, Membre du comité national de L’Estampe, Administrateur de la Fondation Château de Lourmarin-Laurent Vibert (Vaucluse), ainsi que Membre de la Real Academia de San Fernando (Madrid).
I l a été, par ailleurs, après avril 2000, directeur de la Fondation Marmottan (Musée Marmottan-Monet à Paris)… Il est décédé en 2007, un 4 aout.

Chevalier de la Légion d’Honneur
Officier de l’Ordre National du Mérite
Chevalier des Palmes Académiques
Chevalier des Arts et Lettres…

Des gravures et un foisonnement de paysages et d’imagination dans son travail d’exploration…

Lorsque l’on parcoure les salles du musée, on est étonné de constater que son travail s’élabore, autour de la forme. Le trait surgit, le dessin prend sa place, l’espace est dans toute son occupation, même si la feuille reste sa limite. Avec sa femme José Dirat, (professeur), il collabore à l’illustration de manuels scolaires. Véritablement épaulée par son épouse, Jean-Marie Granier s’est toujours confié sur l’intérêt qu’il porte à la perception du trait, qui révèle ainsi le caractère de la gravure.

Une exposition qui nous plongera dans ces univers de la gravure non conventionnelle, où l’académisme d’une époque révolue, établit la liaison entre un XX° siècle des artistes innovateurs, et un art aujourd’hui, un brin oublié. Au PAB, la jonction artistique est là, pour nous rappeler que le trait reste le “roi” sur une feuille blanche.

Eric Fontaine

Sans titre “Jean-Marie Granier” (1981-1982)

 

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