Amitiés Sincères, la comédie touchante du moment

Amitiés Sincère tout d’abord l’histoire de deux amis proches qui se retrouvent pour collaborer ensemble:les réalisateurs Stephan Archinard et François Prévôt-Leygonie.

Originalement mis en scène au théâtre en 2005, l’adaptation cinématographique d’Amitiés Sincères met en scène Walter Orsini, homme divorcé et père de Clémence (Ana Girardot), 20 ans, et ses deux amis proches, Jacques (Wladimir Yordanoff) et Paul (Jean-Hugues Anglade). Amis depuis des dizaines d’années, Walter a pour principe de n’avoir aucun mensonge à l’égard de ses proches. L’homme est psychorigide, très proche et protecteur de sa fille qu’il refuse de voir grandir. Il ne voit cependant pas que son entourage, quant à lui, lui cache des choses. Comment réagira-t-il lorsqu’il sera confronté aux mensonges de ceux qu’il aime tant ? L’adaptation cinématographique d’Amitiés Sincères s’éloigne relativement de la version littéraire, qui ne fonctionnait pas sur grand écran. «Après avoir acquis les droits, François et moi avons enfin pu repousser la dimension théâtrale, explique Stephan Archinard. Notre scénario est quasiment original et a été réécrit spécifiquement pour le cinéma.» Ecrit à quatre mains, Amitiés Sincères est un film d’amitié mettant également en scène des sujets d’actualité actuels et ouvre les portes à tout : la cigarette, la politique, l’homosexualité et le sexe. «On s’est déjà fait critiquer sur le fait que nos personnages fument beaucoup dans le film», raconte Stephan Archinard. Le long-métrage est aussi une réflexion sur l’amour qui évolue, ici mis en scène par Clémence et Paul. «Aujourd’hui, beaucoup de femmes avouent ne pas s’intéresser aux hommes de leur génération, mais plutôt à des gens plus âgés qui leurs amènent plus d’émotions, explique Gérard Lanvin. Les mœurs ont changés, et ce qui choquait avant ne choque plus maintenant.»

 

Stephan Archinard, Gérard Lanvin et François Prévôt-Leygonie en conférence de presse à l’hôtel Roi René, Aix-en-Provence.

 

Un Tournage réussi pour une équipe unie

Tourné principalement à La Rochelle, à l’île de Ré ainsi qu’à Paris, l’équipe du film a voulu que le tournage se fasse dans une ambiance chaleureuse. «L’avantage de tourner en province, c’est que tout le monde se retrouvait le soir, explique Stephan Archinard. Quand tu tournes à Paris et que tu fais le clap de fin, bien souvent, tout le monde rentre chez soi et c’est fini.»Si le tournage s’est bien déroulé, c’est également dû à une équipe soudée et simple. « Tout le monde s’est montré généreux envers les autres », explique Jean-Hugues Anglade. Lorsqu’on mentionne la réputation d’acteur difficile sur les plateaux à Gérard Lanvin, ce dernier se défend : « Je fais le tour des camions tous les matins, salue tout le monde sans exception. Combien d’acteurs font ça ? Je suis quelqu’un de propre». Acteur très engagé dans son travail, allant même jusqu’à proposer des modifications aux personnages qu’il interprète, Gérard Lanvin ne tarie pas d’éloges sur ses partenaires. « Dix minutes avant on ne se connaissait pas, et dix minutes après, on était marié depuis trente ans», affirme-t-il à propos de sa rencontre avec Zabou Breitman, qui interprète son ex-femme dans le film. Quant au choix d’Ana Girardot, ce dernier s’est fait comme une évidence. C’est François Prévôt-Leygonie qui contacte Stephan pour lui dire qu’il vient de trouver l’actrice parfaite pour le rôle de Clémence. Le réalisateur vient de visionner Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert, et est époustouflé par sa prestation. «Il nous fallait une actrice qui pouvait être à la fois une petite fille, et une maîtresse, explique Stephan Archinard. On a rencontré beaucoup d’actrices qui n’avaient pas cette dualité. On voulait une actrice qui pouvait être crédible dans le rôle de cette fille assise sur son lit et dont le père lui apporte son riz au lait, mais aussi crédible auprès son amant.»  Quant au choix de Jacques, interprété par Wladimir Yordanoff, il s’est fait grâce à Gérard Lanvin, qui a mentionné l’homme aux réalisateurs. Ces derniers portaient le désir de travailler avec des acteurs très différents. Un pari relevé, comme le confirme Wladimir Yordanoff « A tous les niveaux, nous ne nous ressemblons pas.Nous sommes différents par style de jeu, la séduction masculine, même par la vie intérieure. Mais nous sommes tous complémentaires.» En effet, alors que son personnage s’efface et a de la retenue, le personnage de Paul est désemparé face à une situation qu’il ne contrôle pas, et celui de Walter naïf, plein de failles, très sensible, est un homme rigide dégageant une puissance considérable, qui intimide son entourage. «Un héro, c’est emmerdant à jouer, raconte Gérard Lanvin. Un personnage avec des défauts, c’est sympa, vivant.» Et comme il aime le dire par la suite, on est bien souvent ami avec les gens qui sont différents de qui l’on est.

Un film qui se veut accessible à tous

 Amitiés Sincères est une belle réflexion sur l’amitié, un équilibre entre la comédie et ce que l’on peut qualifier de drame, un film qui parlera à tous, et pourra même en toucher certains. « Beaucoup sont venus nous dire qu’ils avaient envie d’appeler leurs proches, potes, parents, femmes, filles ou pères parce qu’il fallait dire les choses avant qu’il ne soit trop tard, explique François Prévôt-Leygonie. Même si on a n’a pas fait le film pour délivrer un message, c’est touchant.» Un message que chacun pourra retrouver dès le 30 janvier au cinéma.

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