ARLES : 15 ème Festival Européen de la photo de nu…

Arles est connue, pour être devenue la capitale mondiale de l’image. Cette quinzième année de la photo de nu poursuit une ambition très artistique !

Du 07 au 17 mai 2015, c’est l’évènement photographique “regards sur le corps” qui réunit 43 artistes entre la Chapelle Sainte Anne, le Palais de l’Archevêché et l’espace Van GOGH. A ne pas oublier, la soirée du Festival dans les carrières de Lumières (les Baux de Provence) pour le vendredi 15 mai.

Bernard MINIER, le délégué artistique du festival revendique “Haut et Fort” son implication dans la défense de l’expression du corps et du nu. D’ailleurs lui-même photographe, il est installé dans l’ancien atelier de Fernand LEGER et a travaillé sur la nudité avec l’exposition BAS Z’ART chimique. Son complice Bruno REDARES (Arlésien) est le président fondateur du festival, il s’est fait connaître en éditant en 2000, un ouvrage sur les friches “Arles-les ateliers du chemin de fer”. Aujourd’hui son travail dans la tauromachie est reconnu dans le monde entier, mais sa passion pour le nu reste intact !.

Initialement, le travail de ces artistes s’accommode dans des lignes directives très différentes suivant le sujet des modèles. Mon coup de coeur s’est porté sur le travail de Jéremie MAZENQ (Palais de l’Archevêché), ce Bordelais est spécialisé sur les portraits de femmes ayant déjà eu un rapport avec le monde du mannequinat, mais pas seulement.A la question posée sur sa manière de travailler il répond : “Je bosse avec un ROLLEIFLEX 3,5 f, ce qui me permet la réalisation de photos en noir et blanc, ici à Arles je présente une série sur la nudité en clin d’oeil aux selfies, d’ailleurs un Ipad est présent sur chaque personnage”. Graduellement, son oeil nous incite à un voyeurisme sans cruauté, l’artiste évite l’indécence dans cette série de photos où l’humour déshabille notre jugement !

C’est Alain RIVIERE-LECOEUR qui durant cette soirée a suscité le plus de curiosité : Son travail “Chairs de terre ou Genèse des corps entrelacés” forge dans l’image des sculptures très théâtrales, ce qui engendre une dynamique de ces sujets qu’il met en scène. Le photographe pousse son objectif dans le retranchement des formes humaines. A la manière d’un BOTERO, il oeuvre dans l’universalisme des figures. Elles nous paraissent étranges ou familières, certaines sont endormies dans le songe de leur vie, d’autres respirent profondément. La texture des photos révèle la matière dans des fonds unis, sans que la couleur en soit la dominante (L’expo se situe à la Chapelle Sainte Anne). A voir aussi “Moving” de Klaus KAMPERT qui amène le visiteur dans une exploration du corps, de l’esprit et de l’âme. Pour connaître les modalités pour obtenir le PASS : www.fepn-arles.com

Eric Fontaine