Arles : La 47ème édition des rencontres de la photographie

Première immersion pour cette 47ème édition Arlésienne et ces rencontres de la photographie dans une ville en effervescence de nouveauté et de jeunesse…

Arles 2016 : PJ HARVEY & S MURPHY
L’église Saint Blaise

Mon parcours initiatique en ce lundi 4 juillet (les rencontres de la photographie se déroulent jusqu’au 25 septembre !) va s’amorcer par une visite à l’église Saint-Blaise pour visionner le film de PJ Harvey (chanteuse & réalisatrice). Avec Seamus Murphy elle présente une collaboration qui inscrit des prises de vues du Kosovo, de l’Afghanistan et de Washington DC. A vrai dire, les images sont poignantes de vérité, présentant les chaos et la solitude des corps dans des paysages dé-nudités sombres et magistraux, proche du photo-journalisme la Rock Star élabore un pont entre son film, le public et la voix-off qui s’imprègne de la voûte de l’église en résonance.

Poursuite de la visite et juste à côté, mon premier rendez-vous avec l’équipe de Benoît Baume ( Fondateur de Fisheye Magazine) pour expérimenter mon baptême de cinéphile en réalité virtuelle (couvent Saint Césaire). L’accueil est chaleureux et la nouveauté de ces rencontres de la photographie, va remplir mes promesses de découvrir des originalités cette année à Arles ! Au coeur de ces moments forts, c’est une première pour ce festival de l’image qui a pour vocation la découverte de la création artistique à 360 degrés. On m’installe près d’une petite table avec un écran d’ordinateur et on me place un casque sur les yeux et un autre sur les oreilles, me voilà appareillé comme si j’allais entreprendre un voyage à la NASA, mes voisins de cette expérience sont aussi comme moi, technologie sur la tête et plongé dans une sensation hors du commun : Visualiser un film en trois dimensions sur 360 degrés, vous voyez les images devant vous comme si la réalité vous transportez au cœur du sujet !

L'expérience de l'image à 360 degrés
Le “VR Arles Festival”

The Ark, un sujet sur les rhinocéros blancs m’a été présenté durant 7 minutes, tourné en Californie et au Kenya. Vous pivotez la tête et à loisir vous visualisez le documentaire avec tout ce qui entoure le film, les personnages principaux, les animaux, les gardes et les vétérinaires !Arles innove avec cette première édition qui a choisi 15 films entre 7 & 50 minutes, pour ceux qui veulent vivre l’authenticité de ces diffusions en salle climatisée ou en transat en extérieur !

Le danseur yéyé
Malick Sidibé cliché en noir & blanc

Autre visite : L’exposition intitulée SWINGING BAMAKO au couvent Saint-Césaire pour les fervents des “Maravillas du Mali” et de Malick Sidibé capteur de sons et d’images le soir venu dans les rues de Bamako durant les premiers jours de l’indépendance du pays au début des années soixante. En fait ce sont quatre photographes qui révèlent cette époque charnière après que la France se soit retirée des territoires occupés. Même si le régime militaire de Moussa Traoré troussait les indépendantistes, les clichés de Richard Minier grand collecteur des archives de ce collectif de photographes, posent la question du choix de liberté de faire, de dire et de produire à travers la musique des Maravillas, une exposition qui présentent des clichés en noir & blanc de cette époque.

Nudité et cheval
Le Western Camarguais

Toujours à pied, mais je vous rassure Arles est une cité agréable et ces rencontres de la photographie sont bien indiquées, je prend la direction de l’église des Frères prêcheurs pour une exposition phare ici dans la cité Romaine  : “Western Camarguais”. Pour les cinéphiles, l’exposition est à ne pas louper ! Juste un petit peu d’éléments pour vous expliquer qu’un bon nombre de films d’aventure inspiré par la conquête de l’ouest ont trouvé des décors dans cette camargue sauvage entre la mer et les étangs, cela juste avant la première guerre mondiale et à l’époque des Frères Lumières. Tout d’abord, c’est sous l’impulsion du manadier Folco de Baroncelli que le 7ème art a pris naissance dans la région d’Arles ! L’exposition présente des clichés de Claude Mérelle, Charles Farine ou d’Yves Allégret

Sylvie Vartan
La fiancé de Johnny sur le tournage

Dans cette magnifique église noircie par le temps, on reverra avec plaisir les extraits du film “D’où viens-tu Johnny ?”. Pour la petite anecdote notre gloire nationale Johnny Haliday avec son clan cinématographique avait pris possession du Mas de Calabrun au coeur de la Camargue à quelques distances des Saintes-Maries-de-la-Mer à l’époque il n’y avait ni électricité, ni téléphone pour la star de la chanson ! Celui ci était dirigé par Noël Howard (Réalisateur Américain) et le film avait été produit par Ray Ventura et Claude Coen en 1963 (date de ma naissance !). L’exposition présente de nombreux clichés et des extraits de films ainsi que les coulisses du tournage !

Don McCullin
Southern Frontiers

Voir des expositions durant ces rencontres de la photographie, c’est découvrir des pointures internationales de la photo comme Don McCullin (Eglise Sainte-Anne) ce dernier est réputé pour ses photographies de guerre, de vie urbaine…Les clichés sont d’une incroyable richesse évoquant la pauvreté des époques (années 70) en Irlande ou en Grande-Bretagne, le teint gris et la noirceur des vues donnent un vague à l’âme terrible par la beauté magistrale et la cruauté du manque d’argent des plus démunis ! Arles rend hommage au photographe en exposant des photos réalisées à Palmyre (extrait du livre Southern Frontiers, édition Jonathan Cape Ltd).

Première journée de festivalier au Palais de l’Archevêché où j’ai visionné “Parfaites imperfections”, je me suis laissé dire que l’humour se prête bien à la photographie, ce qui illustre aussi le livre d’Erik Kersels maître en la matière ! Le soir venu, j’ai poursuivi mes investigations dans des lieux nouveaux à Arles où ces rencontres de la photographie s’annoncent comme des promesses tenues, tant la qualité, l’accueil et la gentillesse des Arlésiens me séduisent et me poussent à revenir, le programme étant chargé vous trouverez toutes les informations sur le site des organisateurs : www.rencontres-arles.com et merci à Sam Stourdzé le Directeur dynamique qui cette année à véritablement boosté le programme pour notre plus grande joie !

Eric Fontaine

A propos Éric Fontaine

Après des études de commerce (EDC) et de journalisme (Studio Ecole de France) j'ai commencé ma carrière comme Responsable de la Communication (FUN RADIO MONTPELLIER) et ensuite dans la publicité visuelle (Avenir Affichage) et imprimeries...Depuis 2007, je consacre une partie à la réalisation de reportages (videos, court-métrages, interviews) pour le web (Blogs, Youtube, Dailymotion) et France Net Infos !.Depuis 2014 j'ai couvert les événements cinématographiques du Cap Spartel Film Festival à Tanger (Maroc).Depuis 2010 j'effectue des modules Web sur le Festival International du Film de Marrakech (Tapis Rouge) et sur "Cinémed" le festival de Montpellier.Concepteur de clips je réalise des "snapshots" pour les auteurs compositeurs, et des captations pour le théâtre (déplacement en France et à l'étranger).

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