Arles : La photographe Jacqueline Salmon dévoile les périzoniums du christ !

Photo de J.Salmon sur le périzonium du christ

Au musée Réattu, Andy Neyrotti le responsable du Pôle étude, conservation et diffusion des collections arlésiennes, poursuit sa quête du sacré, en consacrant une exposition entière sur le suaire du christ, plus particulièrement le périzonium (pagne), représenté par les différents artistes peintres et sculpteurs de l’antiquité, jusqu’aux années 50. Le travail de photographie, a été réalisé par la photographe Jacqueline Salmon, qui a planché plus d’une année, pour ces réunions d’images, en France et dans plusieurs pays européens dont l’ Espagne et l’Italie.

Une définition s’impose :

Relique pour les mystiques, forme d’habit pour les archéologues !
Selon le récit légendaire de retour de Jérusalem de Charlemagne appelé “Descriptio7”, il est raconté que le roi de Constantinople lui aurait offert des reliques de la Passion (Saint-Suaire, un clou et un morceau de bois de la Vraie Croix, la Sainte Lance et le périzonium) et d’autres reliques d’importance (langes de Jésus, chemise de la Vierge).

Pour les plus érudits, celles et ceux qui sont dans la contemplation du christ, la fameuse relique du périzonium est toujours conservée dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle, les autres ayant été transférées en 876 par Charles II le Chauve à l’abbaye royale de Saint-Denis et l’église Saint-Corneille de Compiègne. L’authenticité au carbone 14, permet d’établir la datation, d’où la supposition d’appartenance au prédicateur dénommé “christ”, les écrits de la bible, ainsi que les traces archéologiques, prouveraient de l’existence des objets, ayant appartenu au “fils de Dieu”, pour les chrétiens !

Portrait de la photographe “Jacqueline Salmon”

Cependant le travail de Jacqueline Salmon baptisé “Le Point Aveugle”, ne rentre pas complètement dans la partie mystique de ses observations et prises de vues sur les oeuvres, autour du périzonium. Ses pérégrinations l’ont amené au musée Réattu, dans l’antre de l’époque du XIVème siècle et de ses artistes contemplatifs, comme pour avoir su retrouver le christ du Mas-Thibert…

Giotto, Van der Weyden, Raphaël, Dürer ou Caravage !

Parcourir les églises et les musées, n’est pas pour autant devenu un sacerdoce, pour l’artiste qui a su capter la grâce des oeuvres, avec un dispositif particulier de prise de vues, qui confère à son travail, un véritable lien, avec l’étude des habits du christ, tant sur les détails anatomiques voilés, que sur la forme de l’habit qui par moment rejoint celui du linceul de Jésus.

Comme par exemple dans la peinture de Raphaël, elle fait le lien avec la forme, la plus singulière du périzonium, comme “outil” d’un marquage de l’époque du courant artistique.C’est important pour dater les représentations du Christ en croix et surtout de permettre aussi de symboliser certaines idées à son sujet (ceinture, longueur, etc.).

Il faut dire, que dans les représentations les plus anciennes, les artistes peintres ou sculpteurs, optent pour un supplicié entièrement nu. Jacqueline Salmon n’offre pas dans ses photos le dévoilement complet du pagne du  christ, c’est plus en transparence que son choix photographique s’est posé.

C’est à son arrivée à Rome, grâce aux dignitaires de l’époque de César, que Jésus est représenté portant le plus souvent un colobium (tunique longue), plus rarement un subligaculum (cache-sexe minimaliste réduit à une fine bande de tissu ). Dès lors, que la tradition romaine était de crucifier les individus, le travail d’archiviste chez la photographe prend en compte dans les différentes salles du musée, de cette évolution que l’on pourrait apparenter à une ethnologue, tant les différences de création s’instaurent dans un contexte de paix ou de guerre, pour des peintres, vivant au fond dans le temps .

Un sujet vaste !

Parcourir les vastes salles du musée, c’est prendre en compte la disposition des oeuvres “Il m’a fallu plus d’une année pour choisir, composer, réunir et installer un dispositif particulier…Au fond, je ne récupère, qu’une partie des oeuvres des peintres et créateurs, je me devais de trouver, en autre un esthétisme, mais aussi une corrélation de point de vues, sur l’ensemble des périodes” précise Jacqueline Salmon, lors de la présentation à Arles de son travail.

Toutes les informations durant les rencontres d’arles autour de la photographie et au musée sur http://museereattu.arles.fr

Eric Fontaine

Crucification du christ photo de J Salmon
le pagne du christ photographié par J Salmon

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