ARLES : Stephen SHORE & Toon MICHIELS en balade Américaine…

Stephen Shore  "UNCOMMON PLACES"
“UNCOMMON PLACES” Serial by Stephen SHORE

Le New-Yorkais Stephen SHORE a 67 ans, mais dès son plus jeune âge, il a été influencé par Walker EVANS (American Photographs), à 14 ans il vend ses premières photos au Museum of Modern ArtToon MICHIELS lui est né en 1950 aux Pays-Bas, à la fois “Graphic Designer” et Photographe, il monte son propre studio au début des années 1980 !

Par la suite, Stephen collabore avec Andy WARHOL et son travail est publié dans ANOTHER MAGAZINE, ELLE, DAILY TELEGRAPH...Incontournable chez les cinéastes comme Liz GOLDWYN où demandé dans le mannequinat (photos de Will CHALKER), il fera le tour du monde avec son oeuvre et Arles lui a ouvert les portes des Rencontres, une exposition incontournable avec celle de Martin PARR !

Lors d’une séance de dédicaces dans la rue du Docteur FANTON, c’est en compagnie de Natasha WOLINSKI (fille de Georges Wolinski) que la rencontre eu lieu !

Mais parcourons ensemble, les deux niveaux de l’espace VAN GOGH, consacrés au photographe Américain. On est marqué tout d’abord par son travail sur les années 60, certaines photos collent à l’univers d’Edward HOPPER. On ressent la collaboration qu’il a mis en place à la Factory, par son approche factuelle de la mise en lumière des pauses, des personnages. “INCOMMON PLACES” apparait comme le centre énergétique de l’absolue qu’il a toujours recherché dans la dynamique de l’image. C’est troublant de parcourir les trois salles immense, comme dans un labyrinthe initiatique où le silence règne, malgré la masse du public qui impose de se placer correctement face aux images, en ne gênant personne ! L’icône de la photographie Américaine pouvait elle me rendre encore plus modeste sur une analyse de son oeuvre, tant le gigantisme de son talent souligne l’importance qu’il nous donne ce qu’il y a de plus généreux chez lui !

Une première grande rétrospective à Arles
Une première grande rétrospective à Arles

Dans son travail conceptuel, il a su métamorphoser son époque phare des années 1969, par le mois de juillet. Emblématique vision de l’image, les portraits d’anonymes ou de “célébrités” portent l’héroïsme du rêve Américain dans toute sa splendeur humaine : Grosse bagnole, solitude, grands espaces...Stephen SHORE explore une époque où le Rock reste une attitude fascinante quand les décors des paysages se jouent du “MADE IN USA”. Ma surprise est grande, je suis enthousiaste de visionner les images du bitume des routes de l’Arizona, quand le noir & blanc rime avec élégance et esthétisme. Utilisant un objectif de 10-18 mm (grand angle) ou du 35 mm suivant le cas, l’artiste évoque son univers en se moquant de la perfection du format, rectangulaire et imposant. SHORE se questionne continuellement, il sort des sentiers battus…A Arles, il a fait l’éloge de la photographie numérique mais se limite dans le nombre de vues qu’il présente, par un travail sur l’instantané. Enfant du modernisme, Stephen SHORE s’exécute quand on le questionne sur la photographie d’aujourd’hui, “Connaissez-vous INSTAGRAM ?” précise t’il avec malice ! L’exposition est à voir jusqu’au 20 septembre à l’espace VAN GOGH…

1979, MOTEL...
1979, MOTEL…

C’est l’état du NEVADA comme Reno & Las Vegas qui inspire Toon MICHIELS entre deux clichés de jours pris de nuit ou vis versa. Il prône la méthode de la communication visuelle et rend nos yeux les témoins d’un modernisme sous les néons. Entre la variation supposé des lumières de la nuit et la forme du jour, la frontière est faible, mais son analyse nous force à un questionnement sur une technique proche du graphisme. Il photographie les enseignes, et les mises sous verres “posent” son oeuvre dans un acheminement artistique !

L’Eglise des Trinitaires se charge de la luminosité “Welcome to Fabulous Las Vegas” Au fond, mon impression d’un “fixeur” qui se combine au révélateur, détache l’image de son concept, Toon nous donne les clés de son art quand la multitude des images forme un fil conducteur. L’artiste est fidèle à sa société d’Editions MARVAL, l’exposition est visible jusqu’au 20 septembre 2015…

02e446736943c87ea6486699618d4
Las Végas (1979) Toon MICHIELS

1979, est aussi une année emblématique pour Toon MICHIELS qui signe son périple Américain, un peu comme SHORE : Dans un “revival” d’une époque résolue, ils restent tous les deux des témoins prévilégiés de ces années là, sans dominateur commun qui se situe dans nos mémoires collectives !

Eric Fontaine

A propos Éric Fontaine

Après des études de commerce (EDC) et de journalisme (Studio Ecole de France) j'ai commencé ma carrière comme Responsable de la Communication (FUN RADIO MONTPELLIER) et ensuite dans la publicité visuelle (Avenir Affichage) et imprimeries...Depuis 2007, je consacre une partie à la réalisation de reportages (videos, court-métrages, interviews) pour le web (Blogs, Youtube, Dailymotion) et France Net Infos !.Depuis 2014 j'ai couvert les événements cinématographiques du Cap Spartel Film Festival à Tanger (Maroc).Depuis 2010 j'effectue des modules Web sur le Festival International du Film de Marrakech (Tapis Rouge) et sur "Cinémed" le festival de Montpellier.Concepteur de clips je réalise des "snapshots" pour les auteurs compositeurs, et des captations pour le théâtre (déplacement en France et à l'étranger).

A lire aussi

Partir au pays des rêves avec Jolies berceuses de mes 1 an

Plongez dans un monde enchanteur où les notes de douces mélodies se mêlent aux illustrations …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com