Pour sa 1ère exposition Nationale Audrey Tautou l’héroïne du film “Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain” nous a offert une face cachée de son talent : La photo “intimiste”…
C’est vrai à la rédaction du “web news” de France Net Infos, la question s’est posée lors des Rencontres de la Photographie d’Arles, ” A t’on le temps dès la première semaine de couvrir toutes les expos ? Réponse : Non ! Mais voilà dans l’entourage des organisateurs et de Sam Stourdzé (le patron des rencontres) on m’a dit : “Tu vas rater l’une des installations les plus audacieuses et surtout tu verras l’originalité des photos va te surprendre, mais fais vite c’est fini le 24 septembre !”
Durant les journées du patrimoine du week-end du 16-17 c’était une bonne occasion de prendre la direction de l’Abbaye de Montmajour à quelques kilomètres d’Arles pour aller visiter cette exposition qui a eu un succès de notoriété pour Audrey Tautou qui a réussi son “coming out” pour notre grand plaisir.
Premières impressions, sur une série d’auto portraits, la façon artisanale présentée de manière inopinée, inspirée des “selfies” façonne le regard un brin effarouché de la comédienne. Cette dernière se met en scène, déjà elle opère un sourire sur nos lèvres, les commentaires des visiteurs fusent, ils sont élogieux. Moi qui croyais aller voir une exposition d’une actrice nombriliste, ben c’est faux ! En fait Audrey Tautou s’est mise savamment en ligne de mire, pour nous plaire. A travers des clichés sous la forme de polaroïds, elle apparaît dans des minis décors fait “maison”, un peu comme si sa passion du cinéma se transformait en kaleïdoscope de tirages modifiés et multipliés.La technique du déclenchement automatique utilisée par les photographes animaliers, est un moyen d’être traquée par l’objectif, l’actrice s’en amuse comme si son passage furtif devant son appareil activait sa réaction face à l’image. Les prises de vues défilent à la manière de la méthode du “stop motion” qui bout à bout forme un petit “snapshot” (module d’images animées).
Collectionneuse émérite de portraits de journalistes piégés par elle-même, elle en a fait un pan de mur, ce qui devient étrange dans ce lieu monastique, sous cette voute du moyen âge ! Les 570 portraits affichés forment un puzzle de fragments de vies, de ses passages dans les médias, sans elle mais par ce qu’elle voit et nous restitue.On s’amuse de ses clichés, un peu comme si Audrey devenait l’intime copine de toujours, celle qui grimace, se révèle et surtout s’anime d’une éternelle bonne humeur charnelle ! Derniers jours jusqu’au 24/09 http://www.rencontres-arles.com
Eric Fontaine