Jusqu’au 20 mai, ça se passe à Avignon…L’artiste Djamel TATAH est visible au Musée d’Art Contemporain “Collection Lambert” . Tous les détails sont sur le site : http://www.collectionlambert.fr
Celui qui a étudié à l’école des Beaux-Arts de Saint Etienne, et qui depuis la fin des années 80, décide de présenter des grands formats polyptiques, avec des fonds unis et des personnages singuliers, présente un ensemble de travaux en relation avec son observation et sensibilité artistique.
La “Collection Lambert” a souhaité faire échos à la peinture de Djamel Tatah, en présentant une collection d’oeuvres uniques, de Robert Ryman, Brice Marden, Robert Mangold, Robert Barry ou Richard Serra pour nommer les plus illustres. Si le monde inspire Djamel, les migrants, ses silhouettes silencieuses interpellent nos regards, dès le début. Il peint les “Hittistes” de jeunes Algériens désoeuvrés qui tiennent le mur (en étant adossés), alors que pour eux plus rien ne compte. Cette présentation en confrontation, c’est dans un but de regrouper des peintures, dessins, dont les traits seraient l’arbre généalogique des artistes eux-mêmes. L’auto-portrait de Matisse, comme s’il était en filigrane des corps abimés de Ferdinand Léger, c’est tout cet univers que l’on explore aussi, à travers le prisme de la peinture dite “silencieuse” de Tatah.
On a souvent l’habitude d’exclamer ” Une exposition se termine, une autre arrive…”.C’est un peu vrai, la Collection Lambert au 5 rue Violette (tout un symbole printanier) s’accorde sur ce principe éphémère. Au fond, si Djamel Tatah continue son itinérance, dans d’autres horizons, ce jeudi 12 avril stéphane Ibars Chargé de la coordination artistique et de la programmation culturelle, a parlé de la révolution des années 60, du fondement de la Collection Lambert. Faut-il rebondir, ou penser que l’art ne serait plus illusoire mais inséré, dans une réalité quotidienne où les masses de nos concitoyens, marcheraient vers des destins incertains ? Si Djamel Tatah revendique une peinture sobre et épurée, il n’en reste pas pour autant qu’un observateur naïf, mais plutôt un révélateur d’une société en proie au doute, au changement, à une nouvelle révolution, bruyante et cette fois ci encore moins muette !.
Pour l’heure, l’artiste travaille en atelier et d’autres musées s’apprêtent à accueillir ses immenses toiles, prochainement comme la galerie “Ben Brown Fine Arts” à Londres jusqu’au 1er juin 2018. Vous pouvez néanmoins vous documenter sur l’oeuvre de Djamel Tatah, en commandant le magnifique livre http://www.amazon.fr/Livres/djamel+tatah
Eric Fontaine