L’historien Jay Winter, estime à 15 000 000, le nombre de morts, pendant la première guerre mondiale. On peut même dire, qu’elle a précipité le déclin de l’Europe, en dette financière et en dépendance économique vis-à-vis des Etats-Unis. Voilà, du côté sombre de l’histoire, mais un rappel des faits est toujours là, pour ne pas oublier, cette grande boucherie humaine…
“Le Cabaret du Poilu” au Festival d’Avignon, c’est tout d’abord un concert spectacle labellisé “Mission Centenaire”. C’est aussi depuis 2014, un formidable engouement du public, autour de la scène et de l’album enregistré suite aux représentations.
Descriptif : “Le Cabaret du Poilu”, c’est comme du café-concert, les chansons et les parties théâtrales jouées, relatent le début du siècle, à celui des tranchées, en passant par l’attentat de Sarajevo, jusqu’à la victoire finale. L’hommage est évident, les thèmes évoqués sont là, à travers les chansons “viens Poupoule” “La Madelon” “Marmites” etc…
2018 est l’année du centenaire de la fin de la guerre, la Compagnie Sans Lézard a en autre obtenu, le soutient de la Fédération Maginot & du Bleuet de France, l’opération financière lancée sur le site de Kiss Kiss Bank Bank a été un vrai succès d’estime, auprès des internautes qui ont donné leur argent. “Nous avons collecté 4060 € et dépassé l’objectif de 1 € en 45 jours” aime à rappeler Hélène Morguen, la comédienne fondatrice de la compagnie professionnelle !
Question “sous”, avec un budget de 40 000 euros pour le OFF et ses trois semaines de représentations, pour les 6 comédiennes et musiciens, c’est d’abord une histoire d’organisation, avec une mise de 8 500 € (en prévision de la billetterie), le restant venant des internautes et des mécènes !. Côté salle, au théâtre “Le Cabestan”, le lieu imaginé par le comédien David Teysseyre (metteur en scène), peut réunir en une seule représentation une jauge de 85 spectateurs, une chance pour la compagnie Sans Lézard !
Certes,“Le Cabaret du Poilu” a été programmé à Paris au printemps (Théâtre de Ménilmontant), le bouche à oreille a marché, comme pour Avignon. Hélène Morguen, Yamina Abdous et Hélène Lailheugue qui chantent et jouent la comédie, autour des garçons, Olivier Le Gall, Romain Lefrançois et Nicolas Fageot, eux musiciens, peuvent savourer leur succès…
Musique, théâtre, chant…La pièce est complète, magnifiquement interprétée et déjà, la compagnie a d’autres dates prévues en France, pour partager cette scène mélangeant “humour, joie, hommage”. Pour en savoir plus http://www.sanslezard.wixsite.com/compagnie-theatre
Eric Fontaine