Un beau dimanche en avant-première à l’UGC de Bordeaux

En ce lundi 20 janvier, l’UGC Ciné Cité de Bordeaux reçoit la visite de l’équipe du film Un beau dimanche, qui sortira en salle le 5 février. Retour sur l’avant-première et la rencontre avec Nicole Garcia (réalisatrice), Pierre Rochefort et Louise Bourgoin (acteurs principaux).

Synopsis

Baptiste est un solitaire. Instituteur dans le sud de la France, il ne reste jamais plus d’un trimestre dans le même poste. A la veille d’un week-end, il hérite malgré lui de Mathias, un de ses élèves, oublié à la sortie de l’école par un père négligent. Mathias emmène Baptiste jusqu’à sa mère, Sandra. C’est une belle femme, qui après pas mal d’aventures, travaille sur une plage près de Montpellier. En une journée un charme opère entre eux trois, comme l’ébauche d’une famille pour ceux qui n’en ont pas. Ça ne dure pas. Sandra doit de l’argent, on la menace, elle doit se résoudre à un nouveau départ, une nouvelle fuite. Pour aider Sandra, Baptiste va devoir revenir aux origines de sa vie, à ce qu’il y a en lui de plus douloureux, de plus secret.

« J’ai rencontré un mec ». Cette réplique de Sandra, prononcée avant le générique de fin, pourrait très bien résumer ce film léger et intimiste. Pourtant, cette rencontre anodine est bel et bien le point de départ de toute une série d’aventures, qui amèneront Baptiste à replonger dans un passé obscur, qu’il a jusqu’alors toujours tenté de fuir.

Instituteur « intérimaire », Baptiste est un aventurier, un homme sans attaches, qui vit au jour le jour et met en branle le vieux rêve de sédentarité de l’homme devenu adulte. Sa vie bascule ce fameux vendredi où il prend sous son aile Matthias, un élève abandonné, comme lui. Matthias, c’est le fil conducteur du récit, le point de rencontre entre sa mère, Sandra, et Baptiste, ce nouveau père qu’il s’est choisi.

A partir de là, débute une traversée dans le Sud de la France, pour aller rejoindre la famille de Baptiste et sauver Sandra. De même que ce dernier conduit Matthias à sa mère, la jeune femme conduit à son tour Baptiste à la sienne, faisant de la relation mère/fils le thème central de ce road-movie d’un nouveau genre.

Le réalisme est mis de côté dans cette mise en scène romanesque, dont l’intrigue est linéaire et laisse clairement apparaître les ficelles de la narration, qui s’entremêlent lentement mais sûrement. Peu à peu, la nouvelle famille se forme, une famille composée de trois oiseaux tombés du nid trop tôt, qui tentent de rassembler leurs morceaux d’identités pour se reconstruire dans cette trinité rassurante.

Divisé en deux parties, le film semble vraiment prendre une tournure différente et plus complexe dans la seconde partie, marquée par le retour dans la famille de Baptiste. Un faux air de lutte des classes donne à cette seconde partie un éclairage sombre et malsain. L’inclusion de ces trois âmes errantes dans l’espace feutré et teinté d’hypocrisie de la grande maison familiale provoque le malaise général et perturbe le calme apparent de la maisonnée. Alors que le rassemblement familial n’est que prétexte à l’exposition de ses talents et des prestiges de sa profession, Baptiste le silencieux va enfin parler et révéler les secrets de famille que tout le monde tente de taire…

En somme, rien de très original dans ce film qui met en scène la rencontre amoureuse – évitant cependant soigneusement de tomber dans l’écueil de la niaiserie – le non-dit et les relations familiales. D’autant que la scène du repas familial perturbé par la révélation malvenue de l’un des convives fait écho à de nombreux autres passages de films, à l’image d’un Festen, et ne saurait trop surprendre le cinéphile averti. Quelques jolies surprises tout de même, parmi lesquelles la multiplication des plans livrant à l’œil du spectateur les magnifiques paysages méditerranéens. On notera aussi la jolie performance de Pierre Rochefort, dont le rôle de Baptiste fut le premier grand rôle et surtout l’interprétation magistrale de Dominique Sanda (la mère de Baptiste) qui irradie la scène par sa présence froide et pesante. Pour résumer, si vous aimez les films qui heurtent et qui laissent des traces, passez votre chemin…

Pour terminer, quelques confidences de Nicole Garcia, Pierre Rochefort et Louise Bourgoin…

Le personnage de Baptiste est directement inspiré de Pierre, il a le même caractère, la même soif d’indépendance. Quant à Sandra, il s’agissait de du, travailler avec Nicole Garcia fut un véritable plaisir, parce que la réalisatrice a une façon bien à elle de diriger les acteurs, elle communique par les gestes bien plus que par les mots. Concernant la collaboration mère/fils (Pierre Rochefort est le fils de Nicole Garcia), elle n’a posé aucun problème, puisque dès le début du tournage, Pierre a cessé d’être Pierre pour devenir Baptiste.

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