Beyrouth Hôtel, une pièce de Rémi De Vos

La Compagnie du Nouveau Monde présente une pièce subtile et pleine de contrastes : Beyrouth Hôtel, une pièce de Rémi De Vos avec Nathalie Comtat et Olivier Douau. Mise en scène d’Olivier Douau.

Beyrouth Hôtel

Le pitch :
Un auteur de théâtre échoue dans un modeste hôtel de Beyrouth. Ses interrogations existentielles et futiles d’intello parisien se heurtent à la spontanéité et au goût de la vie de la réceptionniste qui connaît pourtant l’état de guerre depuis toujours… C’est la rencontre, drôle et subtile, rythmée par un complice musical malicieux, entre l’Orient et l’Occident… La rencontre entre un intello parisien un peu coincé et une libanaise spontanée. Cette comédie pleine de drôlerie et de subtilité raconte ainsi la rencontre de deux mondes et de leurs cultures, en même temps que celle d’une femme et d’un homme… Avec l’aide d’un complice musical inattendu et malicieux… Dans un ensemble de
répliques percutantes, parfois hilarantes, mêlant dérision et tendresse, ce jeu de miroir plein d’énergie, parfois touchant, vient bousculer les certitudes de
personnages drôles et attachants… Reste à savoir jusqu’où ?…
BEYROUTH HOTEL, c’est un ensemble de décalages et de non dits, présents entre les lignes de dialogues, mêlant humour, dérision et tendresse. La précision du le jeu des comédiens, usant des silences autant que du texte, permettent d’illustrer ces décalages, humains et culturels, et aussi la difficulté à communiquer entre cet écrivain raté et cette libanaise confiante dans la vie.

Une autre surprise vient d’un troisième « personnage », un vieux juke-box présent dans le hall de l’hôtel, qui va rythmer à la fois l’immobilisme de l’auteur par un vieux standard californien des années 70, et le dynamisme de la réceptionniste gourmande de musique orientale. Mais dans le final du joli récit de transformation de BEYROUTH HOTEL, le vieil appareil facétieux ira chercher la complicité du public, en donnant une autre signification à cette « scie » musicale…

Beyrouth hotel

Mon avis de spectatrice :
J’ai été touchée par ce jeu de contrastes que nous pouvons tous expérimenter dans la vie de tous les jours. Ainsi, souvent, les personnes les plus tristes et les plus grincheuses ont “tout pour être heureuses”.  Alors que les personnes les plus extraverties, drôles et pleines de joie de vivre sont celles qui ont le plus souffert. C’est ce sentiment de contraste qui m’a frappée en regardant évoluer les deux talentueux acteurs : Nathalie Comtat et Olivier Douau.

Avec beaucoup de naturel, Oliver Douau incarne un personnage au bout du rouleau, accroché à une bonne nouvelle qui tarde à arriver. Alors que le personnage de la réceptionniste, joué avec empathie et grâce par la charmante Nathalie Comtat occupe tout l’espace, cachant sous un masque de bonne humeur et de légèreté, un quotidien lourd à vivre.

Avec une mise en scène sobre et des comédiens bourrés de talent, Beyrouth Hôtel est un huis-clos subtil, touchant et très agréable à regarder.

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