CINEMA : INSOLATION – UN FILM QUI NOUS VIENT DE LOIN

  EN SALLE LE LE 25 JUILLET 2012

 Réalisé en 2009,  par Felipe Hirsch et Daniela Thomas, le film a été présenté pour la première fois au festival de Venise cette année-là. Il arrivera dans les salles obscures françaises seulement le 25 juillet prochain.

En salle le 25 juillet 2012

 Un film qui nous vient de loin

 La brésilienne Daniela Thomas, installée à Sao Paulo aime le partage. Entre opéra, cinéma ou théâtre, elle n’a jamais vraiment décidé, donc elle s’exerce aux trois disciplines. Elle aime les collaborations aussi. Elle a ainsi réalisé 12 films dont de nombreux avec Walter Salles, notamment « Une famille brésilienne » en 2008, « Le premier jour » en 1997 et « Terre lointaine » en 1995. Tour à tour réalisatrice, scénariste, costumière ou décoratrice, elle est on peut le dire, touche à tout. En revanche pour ce qui est de son genre de prédilection, c’est très souvent pour le drame qu’elle opte.

Quant à Felipe Hirsch, c’est un auteur et metteur en scène de théâtre très connu au Brésil où il a reçu plusieurs récompenses. Il aime la recherche et l’expérimentation et est considéré comme l’un des penseurs les plus influents de son pays. Il signe ici avec Daniela Thomas son premier long métrage. Un film qui a donc fait un long, long voyage avant d’arriver à nous.

 

De quoi s’agit-il ?

 Librement adapté de contes russes du XIXème siècle, le film « Insolation » présente l’illusion amoureuse comme une douloureuse poésie du diptyque passion et perte. Mais c’est surtout la perte qui est mise en lumière, ou plutôt en ombre, sous le puissant soleil de Brasilia, qui brûle toute la terre sur son passage.

 En effet, cette ville désertique, écrasée par la torpeur solaire, sert de décor… idéalement sinistre au film. Elle est aussi le symbole de l’utopie soviétique dans cette contrée lointaine. Cette référence historique qui fait se mêler Histoire et art est un des traits de génie du film. Elle est au service du démêlage d’une intrigue délicatement douloureuse. Et c’est Andréï, interprété par Paul José, acteur dont le nom est très lié à l’histoire du cinéma brésilien, qui sert de témoin nostalgique à ces histoires difficiles, filmées sous le fil conducteur de l’expérimentation. Ce film nous interpelle pour plusieurs raisons. Nous pouvons nous poser plusieurs questions : l’amour est-il vain ? Doit-il toujours laisser un sempiternel goût amer dans la bouche ? Et comment le spectateur pourra-t-il échapper à ce sentiment de malaise prégnant qui ne manquera pas de s’emparer de lui, petit être exposé à ces images d’une noirceur presque absolue ? Aussi, doit-il sombrer dans le renoncement immédiat ? Cependant, l’espoir d’un heureux présage est-il encore possible du fait de son éternel retour ?

Vos réponses à partir du 25 juillet donc.

Ce film est distribué par Urban Distribution.

 BANDE ANNONCE INSOLATION

 

Clolive.

A propos Mikael Buffard

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