Comment nourrir toute la population mondiale en 2050 ?

La population de la Terre devrait atteindre 9,7 milliards d’individus au cours des 31 prochaines années. C’est beaucoup de bouches à nourrir, surtout si l’on considère les problèmes de faim auxquels nous sommes déjà confrontés. La bonne nouvelle est que nous produisons déjà suffisamment de nourriture pour subvenir aux besoins de toute l’espèce humaine. Mais le véritable challenge résiderait véritablement dans l’acheminement et le partage de cette production, surtout au regard des problèmes sanitaires et politiques.

(Crédits : Reuters/China Daily)

Les chiffres sont parlants: plus du quart des 7,5 milliards d’habitants de la planète souffrent de malnutrition et près d’un milliard est confrontée à une faim chronique. Pis, la situation ne semble pas s’arranger : la population mondiale devrait atteindre 9,7 milliards d’ici à l’horizon 2050. Si nous ne pouvons pas nourrir tout le monde actuellement, comment pouvons-nous y arriver alors que la planète s’apprête à accueillir des milliards de personnes supplémentaires ?

Certains pensent que la solution consiste simplement à produire plus de nourriture. Une étude récemment publiée dans la revue Bioscience suggère que la production alimentaire globale devra augmenter de 25 à 70% d’ici à 2050, mais l’augmentation de la production mondiale suffirait-elle à éradiquer la famine ?

Aujourd’hui, nous disposons de suffisamment de nourriture dans les fermes pour nourrir 10 milliards de personnes. Il y a assez de nourriture pour plus de 2,5 milliards d’êtres humains. La question urgente n’est pas une question de quantité mais de transport et d’approvisionnement alimentaire dans les régions qui souffrent de famine. Pour paraphraser le romancier William Gibson, cela signifie que la nourriture du futur est déjà là: elle n’est tout simplement pas distribuée de manière égale. « L’industrie agroalimentaire est suffisamment importante pour répondre au besoin de la population mondiale. Et s’il y a besoin, les entreprises de production de suppléments alimentaires peuvent également participer à combler les carences en vitamines dues à une mauvaise alimentation », explique Alexander Eser, cofondateur du site guidedusupplement.fr.

Le gaspillage alimentaire

Alors, qu’arrive-t-il à tous ces surplus de nourriture? Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), environ un tiers de tous les aliments produits sont perdus ou gaspillés chaque année. Un gaspillage évaluée à 1 000 milliards de dollars !

Dans le livre Food Foolish, les auteurs John M. Mandyck et Eric B. Schultz donnent une autre lecture factuelle de cette statistique : «imaginez remplir trois sacs de chez votre épicerie. Sur le chemin du retour, vous jetez la moitié d’un sac de nourriture sur la route. Cela représente la perte qui se produit pendant la récolte, le traitement et la distribution. Arrivez à la maison, vous jetez immédiatement l’autre moitié du sac à la poubelle. C’est le gaspillage réalisé par les détaillants et les consommateurs. »

Les conséquences environnementales de ces pertes sont surréelles: l’eau gaspillée dans les aliments qui ne sont jamais consommés correspond aux besoins en eau de l’Afrique, et les émissions de CO2 sont équivalentes à tout le parc automobile mondial.

Garder les produits frais

Les pays développés disposent d’une «chaîne du froid» fiable. Les températures y sont toujours contrôlées tout au long de la chaîne d’approvisionnement, que ce soit lors de son acheminement par les camions frigorifiques ou de son stockage dans les entrepôts dédiés. Cela permet d’éviter de briser la chaîne du froid et de garantir la fraîcheur des aliments, de la ferme jusqu’au mains des consommateurs.

Cependant, de nombreux pays en développement ne disposent pas d’une infrastructure de qui permet de rendre efficace la chaîne du froid. Résultat: une grande majorité de la production devient inconsommable et ce avant même qu’elle n’arrive à destination. Il faudrait ainsi développer, dans ces pays, une logistique solide pour permettre l’approvisionnement de la nourriture.

Développer la logistique et la chaîne du froid

Des entreprises telles que Carrier progressent dans ce domaine. En 2016, des chercheurs de la Indian School of Business ont financé une étude sur le terrain en Inde afin de tester les équipements de la chaîne du froid. Ils ont travaillé avec un producteur local pour transporter les fruits dans des camions frigorifiques du Pendjab à Bangalore, une distance de 1 600 km sur des routes accidentées et à haute température.

L’étude a révélé un triplement de gain dans la chaîne du froid. Cela se traduit par l’augmentation de la durée de conservation des aliments (qui passe d’une semaine à deux mois), une augmentation des bénéfices pouvant aller jusqu’à 23% pour tous les acteurs de la chaîne et la réduction des pertes alimentaires après récolte de 76%. De plus, les émissions de gaz à effet de serre ont été réduites de 16%. Et la réduction des émissions dues à la perte de nourriture est importante.

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