Antoine SIKHA nous propose son premier recueil de poèmes intitulé Demain j’arrête suivi de Le soliste terre et Une femme d’exception, paru en mars 2016 aux Éditions Baudelaire.
L’auteur nous conte le sentiment amoureux, l’extase d’aimer, mais aussi les souvenirs qui bousculent, la déchirure de l’autre, l’espoir, l’attente et le désir. Grâce à un rythme enivrant, la lecture se poursuit d’elle-même. Comme emporté dans un courant, le lecteur se laisse transporter : tantôt dans un heureux optimisme, tantôt dans la résonance du manque.
Les poèmes d’Antoine SIKHA sont mélodieux. Ils déposent une caresse, quand ils ne provoquent pas un pincement au cœur.
Certains d’entre eux appellent à la relecture, parce qu’ils font échos à un vécu, à un souvenir. On se voit ou revoit facilement vivre ces mots. Ce petit quelque chose qui passe en nous lorsque l’on tombe amoureux. Ce petit quelque chose qui se brise lorsque les corps se séparent et lorsque l’on est ivre de l’autre. L’auteur arrive à définir l’indéfinissable, à tisser des moments forts de l’existence. On y découvre la passion vibrante tout comme la fusion naissante.
Ce recueil de poèmes comporte également deux nouvelles. Simples mais efficaces, elles s’intègrent parfaitement dans l’univers d’Antoine SIKHA. Lire Demain j’arrête – suivi de Le soliste terre et Une femme d’exception, c’est prendre la route avec l’auteur sur des chemins arpentés. Grâce à une écriture à fleur de peau, on ne peut qu’admirer ce qui se dessine devant nos yeux.
Demain au grand jamais
Rien ne te remplace,
Pas même le vide à mes côtés,
Toi qui me sublimes
Dans ton regard,
Je me sens vivre.
Seul le plaisir de te voir
Équivaut à ne jamais s’ennuyer
Et à s’émouvoir de la passion qui l’emporte.
Une unique raison
Et je souffle,
Ô liberté.
Celle qui souffre de se consommer
Sans jamais se consumer
La lettre posée sur ton chevet
Ne prendra vie qu’en ta présence
Et en ce jour de vide immense,
La vie réside dans la démence.
Un démenti sur ton absence
Et je conjugue notre union
Comme un rendez-vous à réciter.
Demain, au grand jamais,
Seras-tu là pour exister ?
…/…