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Diffusé sur Arte il y a quelque mois, le téléfilm l’homme au pardessus rendait hommage à l’un des plus brillant capitaine d’industrie français :Marcel Dassault.Ce brillant chef d’entreprise juif , a fait de la marque qui porte son nom un fleuron de l’aéronautique malgré les déboires du rafale.Si vous avez raté la diffusion du long métrage d’Olivier Guignard Arte le commercialise en DVD.De plus ,cet homme multipliait les antithéses. Il fut député de la droite gaulliste tout en étant l’un des soutiens du parti communiste. Aujourd’hui ses héritiers continuent son oeuvre.Serge Dassault son fils,est l’actuel président du groupe.Toutefois a 89 ans ,il n’est toujours pas décidé à céder les rênes de son groupe.Olivier Dassault son fils et petit fils préféré de Marcel a accepté de répondre à nos questions.Nous tenons à l’en remercier ainsi que son attaché parlementaire Bernard Nicolas.
Avez-vous apprécié le téléfilm l’homme au pardessus?
Je l’ai apprécié par certains côtés, ne serait-ce que pour la fierté de voir la vie de mon grand-père inspirer ce téléfilm et moins par d’autres car il ne correspond pas totalement à l’homme qu’il était réellement.
Avez-vous été consulté vous et votre famille sur ce long métrage?
Je sais que Jacques Kirsner, scénariste du téléfilm, a un très bon souvenir de mon grand-père qui avait participé à la production de son film Diên Biên Phu. Par contre la rencontre avec mon père dans ce même bureau du rond-point des Champs Elysées s’était mal passée. Et surtout je regrette, au vu des relations exceptionnelles, que j’entretenais avec mon grand-père, de ne pas avoir été consulté.
Avez-vous trouvé que le jeu d’acteur de Denis Lavant (interprète de Marcel Dassault) était proche de la personnalité de votre grand père?
Denis Lavant est un bon acteur qui réussit une prouesse remarquable, celle d’incarner le personnage, gigantesque, qu’était Marcel Dassault. Mais en réalité il ne fait que l’approcher et si on m’avait sollicité j’aurai pu lui montrer à la fois des mimiques et surtout quelle était la tonalité de sa voix qu’aujourd’hui encore je reproduis parfois dans l’Oise où je lui ai succédé comme député.
Est-il vrai que votre grand père avait peur de l’avion?
Non pas du tout mais il avait les oreilles sensibles et des problèmes de tympans, par conséquent il supportait mal la pressurisation de la cabine. C’est ainsi que le pilotant moi-même pour nous rendre Bordeaux, j’avais maintenu la pressurisation au niveau du sol tout en volant à 8 000 mètres d’altitude.
Quelles relations aviez-vous avec celui-ci ? Est-il vrai que vous étiez son chouchou ?
Son chouchou sans doute, son préféré certainement, il aimait d’ailleurs le dire. Au point que mon frère Laurent a suggéré aujourd’hui que je sois le gardien de sa mémoire. Ce qui est sûr, c’est que j’avais une relation exceptionnelle avec lui. Il était mon confident et j’étais le sien, nous discutions de tout: aéronautique, art ou politique. Il m’écoutait avec attention et estimait mon avis, ainsi c’est grâce à nos échanges que la voilure du Falcon 50 a été transformée ou que nous sommes passés à des cabines plus larges pour nos avions d’affaires. Le premier d’entre eux fut le Falcon 900 dont mon grand-père m’a déposé la maquette un jour sur mon bureau en me disant : « voilà « ton avion », enfin celui que tu as voulu que je fasse ! ».
Vincent Lepage-lire mes articles
