Euro 2012-GROUPE B: Les «Oranjes» perdent de leurs vitamines, les Portugais terminent aux forceps

PAYS-BAS – ALLEMAGNE 1-2

Les néerlandais, hier soir, ont laissé passer une nouvelle chance de se qualifier en quarts de finale de l’Euro 2012.  La faute à un seul homme: Mario Gomez. L’attaquant munichois sacrifient les protégés de Bert Van Marwijk, par  un premier sur un but splendide. Schweinsteiger sert son co-équipier du Bayern une passe millimétrée entre les deux défenseurs centraux hollandais, qui suite à un contrôle orientée magnifique n’a plus qu’a fixé Stekelenburg (24e, 1-0). L’Allemagne, qu’on sentait timorée en début de première période se rassure. Les bataves, eux doutent et s’empêtrent dans des combinaisons parfois inutiles. Sneijder et Van Persie sortent néanmoins du lot. Mais les joueurs d’Outre-Rhin ne lèvent plus le pied. C’est ainsi que les deux protagonistes du premier but remettent cela. «Super Mario» bien servi une nouvelle fois  par «Schweini», excentré coté droit, va trouver un angle difficile pour ajuster son tir pied droit, faire trembler le petit filet du portier des Pays-Bas et enfler la table de marque (38e, 2-0). Par la même occasion son compteur personnel, il réalise là son troisième but en deux matchs, ayant marqué ainsi tous les buts de son équipe depuis le début de l’Euro. La messe paraît être dite pour les champions d’Europe 1988. C’est avec deux buts dans l’escarcelle qu’ils rentrent aux vestiaires.

En deuxième période, les Oranges se montrent plus entreprenants. Ils essaient de relever la tête. Leurs efforts sont payées. A la 73e minute, Robin Van Persie, qui, déboulant dans l’axe de la défense de la Mannschaft, frappe en pleine puissance à l’entrée de la surface, trompant Neuer (2-1). Tout un peuple se remet à y croire à un quart d’heure de la fin du match.

Mais les allemands avec un collectif plus engagé et serein gèrent de manière très stoïque, sans monter un quelconque signe de nervosité. Les néerlandais essayent mais n’y arriveront plus. Tant résignés, ils semblent être spectateurs du jeu. Ils s’inclinent une deuxième fois dans cette édition en autant de rencontres. Eux, qu’on présentait comme des favoris certains à la victoire finale, ne possèdent plus leur destin entre leurs mains.

DANEMARK – PORTUGAL 2-3

Où est passé Cristiano? L’attaquant vedette portugais n’y est pas du tout dans cet Euro. Cela s’est ressenti dans le résultat plus qu’inquiétant d’hier soir malgré la victoire des siens sur le fil .
En effet, les lusitaniens réalisent pourtant une entame de match correcte. Le défenseur madrilène Pepe ouvre la marque, à la 24e minute, en coupant la trajectoire de balle  au premier poteau sur corner (0-1). Douze minutes plus c’est Postiga qui l’imite avec une reprise de volée s’installant sous la barre transversale après un centre de Nani (36e, 0-2). Les ibériques sont sur un petit nuage donnant ‘impression que rien ne peut les atteindre. Et pourtant…

Leur joie sera de courte durée. Bendtner réduit la marque du haut du crâne, cinq minutes après le deuxième but portugais et une passe aérienne de la tête de Krohl-Dehli (41e, 1-2).  Les partenaires de Daniel Agger acculent les compagnons de Ronaldo dans leurs propres 25 mètres. Rui Patricio, le portier de la Seleçao essuient des tirs danois de plus en plus nombreux soit par Bendtner ou par le milieu de terrain Kvist.

Mais à forcer de tirer sur la corde raide d’une défense un peu usée, le Portugal va la casser. A dix minutes de la fin du match Bendtner, encore lui, va se charger de l’égalisation danoise. Après un travail collectif avec un centre de Mikkelsen, il réalise de la tête le but du 2-2. Mais les finalistes de 2004 ont de la ressource et de l’orgueil. Et c’est à la 88e minute du jeu que Varela, lui qui avait manqué la balle d’égalisation lors du match précédent face à l’Allemagne et venant d’entrer en jeu à la 84e qui va mettre les portugais à l’abri en inscrivant le dernier but de la partie. Issu d’un bon centre de Fabio Coentrao il propulse le ballon fusant dans les buts d’Andersen (2-3).
Les portugais peuvent ainsi remercier le malheureux de la première journée. Les joueurs de Bento se relancent dans cette compétition.  Ronaldo, lui, peut nourrir des remords par son manque de réalisme manquant deux balles de break en ayant butté par deux fois devant Andersen. ” La pression serait-elle à l’origine de ce mutisme assez surprenant? Ne cherche-t-il pas à en faire trop?”, c’est ce que beaucoup d’analystes footballistiques proposent comme explications.

Dans ce groupe B, si la grande favorite allemande continue son petit bonhomme de chemin et sent le parfum de la qualification, la bataille de la deuxième place fera rage lors de la troisième et dernière journée de la phase de groupes. Les néerlandais et portugais se disputent une finale au couperet. Cependant le Danemark peut également être le juge de paix de cette poule en cas de victoire, avec un collectif plus que surprenant, donc à surveiller.

Prochaines rencontres:

Dimanche 17 juin à 20h45

Danemark-Allemagne
Portugal – Pays-Bas

Guillaume Baret