“Évasions, l’Art sans Liberté” une expo au M.I.A.M (Sète)

Dessins présentés au MIAM

Le Musée International des Arts Modestes ( M.I.A.M ), présente “Évasions…L’art sans liberté”. L’exposition à Sète est à voir jusqu’au 23 septembre !

Encore une fois, le MIAM interpelle le visiteur, par une exposition singulière et collective à la fois. Pour contrarier l’adage sur l’Art, de celui qui pense que la culture artistique est réservée à une élite, composée d’intellectuels, à des faiseurs d’images mêlant l’argent au talent, ils feront bien comme moi d’aller visiter ce Musée Sétois. Être sans vergogne vis à vis de ces créateurs de l’absolu, confère une vision restreinte des univers auxquels ont voyagé, ces peintres, dessinateurs, concepteurs, rêveurs…

Sous la bannière “Prison”, on peut associer d’autres mots, d’autres langages comme : Camp, Bagne, Jungle. On est surpris par la vitalité et la richesse des traits de l’artiste Haz el Sudani réalisés sur les trottoirs de Paris. On a repéré le talent des migrants, par les productions des Ateliers de Calais.Le plus étonnant ce sont ces recettes écrites de manière anonyme, en se cachant des geôliers, au fond d’un camp de concentration, entre deux murs d’un goulag. Ces exilés, ne sont-ils pas notre visa d’une liberté que l’on savoure aujourd’hui ? Eux qui nous ont transmis leur rêve de l’écriture, fantasme d’une vie brisée dans l’anti-chambre de la mort, pouvons-nous croire à une rédemption du mal qui les rongeait, alors que cela même bouleverse notre tranquillité de vie quotidienne ? 

“Bagne” de Dominique Darbois-1952

Ces artistes, qu’ils soient en prison ou dans des camps, forgent notre respect et admiration. Au fond, cette belle leçon de vie quand tout est perdu, l’être humain loin de se résigner, élabore, échafaude une stratégie, pour se libérer. L’art issu de la privation individuelle, est consenti en groupe, en commun…Comment ne pas être ému par cette exposition, admirablement présentée par un décor scénographique d‘Isabelle Allégret et de Mathilde Grospeaud. Que ce soit le documentaire sur les exilés des camps, inscrivant leurs notes sur des carnets intimes, ou encore ces dessins fabriqués par les “paños” (mouchoir en espagnol), l’exposition est conçue en thèmes “territoires imaginaires” “festins imaginaires” “dehors imaginaires”.

Le MIAM a toujours revendiqué un “Art Populaire”, ces témoignages d’artistes sont réellement le prisme d’une société qui rassemble, ces rêveurs imaginatifs qui n’ont qu’une seule obsession : Sortir la tête d’une morosité, se libérer des chaines qui les entourent. Pour connaître les jours de visite : http://www.miam.org

Eric Fontaine

A propos Éric Fontaine

Après des études de commerce (EDC) et de journalisme (Studio Ecole de France) j'ai commencé ma carrière comme Responsable de la Communication (FUN RADIO MONTPELLIER) et ensuite dans la publicité visuelle (Avenir Affichage) et imprimeries...Depuis 2007, je consacre une partie à la réalisation de reportages (videos, court-métrages, interviews) pour le web (Blogs, Youtube, Dailymotion) et France Net Infos !.Depuis 2014 j'ai couvert les événements cinématographiques du Cap Spartel Film Festival à Tanger (Maroc).Depuis 2010 j'effectue des modules Web sur le Festival International du Film de Marrakech (Tapis Rouge) et sur "Cinémed" le festival de Montpellier.Concepteur de clips je réalise des "snapshots" pour les auteurs compositeurs, et des captations pour le théâtre (déplacement en France et à l'étranger).

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