Festival de Cannes J8 : Tarantino, Brad Pitt et Di Caprio enflamment le Festival

Ce huitième jour de la compétition était très attendu par le public et la presse. Les fans étaient là depuis des heures pour tenter d’apercevoir l’équipe du film de Quentin Tarantino, Once upon a time in Hollywood. Brad Pitt, Leonardo Di Caprio et Margot Robbie ont volontiers joué le jeu, en signant des autographes et acceptant des selfies. De mémoire de festivalier, on avait rarement vu autant de monde pour une montée des marches. Il en était de même à la conférence de presse : la salle était trop petite pour accueillir tous les journalistes qui patientaient dans de longues files d’attente. Tarantino, déjà lauréat d’une Palmé d’or avec Pulp fiction, nous plonge pendant presque trois heures, en 1969 à Los Angeles, dans le milieu du cinéma. Rick Dalton et Cliff Booth (le tandem Brad Pitt-Di Caprio) vont assister au bouleversement du cinéma avec l’arrivée des nouveaux studios hollywoodiens et vont être les témoins d’un événement qui a marqué l’époque : l’assassinat de Sharon Tate (Margot Robbie), la femme de Roman Polanski. 

Festival de Cannes 5 jour _4484

Plus tôt dans la journée, Isabelle Huppert, toujours fidèle au festival, était là pour défendre le dernier film d’Ira Sachs, Frankie. Elle incarne une actrice reconnue qui, atteinte d’un cancer ne lui laissant que quelques mois à vivre, réunit sa famille et ses proches au Portugal, dans un cadre idyllique pour des vacances d’adieu. La mort est là, dans les pensées de tous mais personne n’en parle vraiment. Frankie retrouve son fils (Jeremie Renier), qui va bientôt partir vivre à New York, son mari et sa fille, son ex-mari (Pascal Greggory) et une amie (Marisa Tomei) coiffeuse pour le cinéma. Le film tient le spectateur à distance. Le jeu des comédiens est épuré, contenant l’émotion là où d’autres auraient privilégié le pathos et les larmes. Frankie a conscience de la mort qui approche mais la vie des autres continue, avec leurs préoccupations et leurs disputes. Le film, avec ce parti pris d’économie de l’émotion, a dérouté un grand nombre de spectateurs.

Hors compétition, un vent de légèreté a soufflé sur la Croisette avec le nouveau film de Nicolas Bedos, La belle époque. Il était entouré de tous ses comédiens : Fanny Ardant, Doria Tiller, Daniel Auteuil, Guillaume Canet. Mickael Cohen et Denis Podalydes. Son premier film, M. et Mme Adelman était une réussite. Il confirme ici son talent de réalisateur et de scénariste. Pour ce deuxième film, il a imaginé une histoire très originale. Guillaume Canet interprète un organisateur de reconstitutions historiques. Il propose à ses clients de se plonger dans la période de leurs choix avec des comédiens et des décors plus vrais que nature. Exigeant et colérique, il n’est pas tendre avec sa compagne (Dora Tillier), comédienne dans ses projets. Un jour, il a un nouveau client (Daniel Auteuil). Mis à la porte par sa femme (Fanny Ardant), il souhaite revivre une journée de mai 1974, quand il est tombée amoureux d’elle. C’était au café “La belle époque”. Nicolas Bedos offre à ses comédiens des scènes et des répliques savoureuses. Fanny Ardant en épouse lassée est magnifique : la scène où elle dit ses quatre vérités à son mari restera dans les mémoires. Bedos nous parle d’amour, du temps qui passe et rend aussi un bel hommage au cinéma et à la littérature : le personnage de Guillaume Canet avoue avoir eu sa vie changée après la lecture de Martin Éden de Jack London. Nicolas Bedos est bel et bien un cinéaste sur qui il va falloir compter. Souhaitons à La belle époque le même destin que celui du Grand bain présenté l’année dernière hors compétition. 

A propos Laurence

A lire aussi

Explorez les secrets des feuilles avec le carnet nature de Sloli !

Bienvenue dans un univers fascinant où les feuilles et leurs arbres révèlent leurs mystères les …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com